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Menaces envers les membres d'Unifor : Jerry Dias monte aux barricades

Le président d'Unifor, Jerry Dias, lors d'une conférence de presse.

Le président national d'Unifor, Jerry Dias, n'arrive pas à croire que le Service de police de Regina n'ait pas divulgué l'information sur les menaces envers les membres de son syndicat.

Photo : Associated Press / Carlos Osorio

Le président national du syndicat Unifor, Jerry Dias, se dit « dégoûté » que le Service de police de Regina ait décidé de ne pas informer le syndicat de menaces proférées envers ses membres dans une lettre reçue par la Ville de Regina en février dernier.

Cette lettre, envoyée par une source anonyme, a été obtenue par le syndicat grâce à une demande d’accès à l’information. Elle a été reçue le 18 février par la Ville de Regina, et les policiers ont été mis au courant des menaces contenues dans la lettre, a confirmé mardi le chef du Service de police de Regina, Evan Bray.

L’auteur de la lettre, qui semble parler au nom d’agriculteurs qui soutiennent l’employeur dans le conflit de travail à la raffinerie Co-op de Regina, se disait notamment furieux que des cadres d’Unifor se soient rendus en Saskatchewan en provenance des autres provinces. Il reprochait aussi au syndicat d'avoir installé des barricades et des piquets de grève sur le terrain de plusieurs établissements de la coopérative.

L'auteur de la lettre mentionnait également qu’il connaissait les noms et les adresses des membres d’Unifor et que, si les policiers n’agissaient pas au cours de la semaine pour retirer les barricades, qu'il jugeait illégales, il pourrait devoir le faire par lui-même en dispersant les membres d’Unifor avec un seul appel.

Si le Service de police de Regina ne peut rien faire, peut-être que la Gendarmerie royale du Canada peut [agir], peut-on lire dans la lettre qui a été publiée en ligne sur le site du syndicat au cours de la fin de semaine.

Conflit de travail à la raffinerie Co-op de Regina

Consulter le dossier complet

Deux douzaines de personnes habillées très chaudement et portant les couleurs du syndicat Unifor debout devant des camions-citernes.

[Le chef du Service de police de Regina, Evan Bray] a pris la décision unilatérale que je n’avais pas le droit - tout comme les autres personnes dans ma situation - de savoir que ma vie et celle de ma famille étaient menacées, déclare Jerry Dias.

Je suis tout simplement dégoûté.

Une citation de Jerry Dias, président national du syndicat Unifor
Des personnes manifestent à l'extérieur tout près d'une station-service Co-op.

Les membres de la section locale 594 d'Unifor qui ont été placés en lock-out le 5 décembre dernier par l'employeur.

Photo : Heidi Atter

Une menace jugée non fondée

Evan Bray a déclaré que la menace n’était pas fondée et que les policiers reçoivent régulièrement des commentaires semblables.

Nous avons reçu la lettre, nous avons fait une enquête, mais nous ne pensions pas que la menace ou le danger pour la sécurité des personnes présentes sur le site de la raffinerie était crédible, y compris pour nos policiers.

Une citation de Evan Bray, chef du Service de police de Regina

Nous étions confiants parce que nous étions allés sur les lieux des piquets de grève pendant de nombreux jours avant de recevoir la lettre, nous ne pensions pas que cette menace était crédible. [...] Si quelqu’un avait vu quelque chose de suspect, nous en aurions entendu parler, a-t-il indiqué.

Evan Bray parle aux journalistes devant un panneau de la police de Regina bleu.

Selon Evan Bray, les menaces proférées dans la lettre qu'a reçue la Ville de Regina n'étaient pas fondées.

Photo : CBC

De plus, lorsque la lettre a été reçue, toutes les barricades avaient déjà été retirées, selon Evan Bray, qui précise que le Service de police de Regina a appris de Postes Canada que la lettre avait été traitée à Regina le 16 février.

Les membres de la section locale 594 d’Unifor ont été mis en lock-out en décembre par l’employeur, Federated Co-operatives Limited.

Le conflit de travail est toujours en cours.

Avec les informations de Creeden Martell

Conflit de travail à la raffinerie Co-op de Regina

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