•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Franc succès pour un projet de visière de protection par un jeune de 17 ans

Fabien Gaudreault tient une visière dans ses mains.

Fabien Gaudreau a 17 ans et étudie à l'école secondaire Paul-Hubert de Rimouski. Il tient dans sa main une visière de protection qu'il fabrique grâce à une imprimante 3D (archives).

Photo : Radio-Canada / Denis Leduc

Le projet de deux Rimouskois de fabriquer des visières de protection avec des imprimantes 3D connaît un succès inespéré. Ce projet a été lancé le 1er avril par un étudiant de l’école Paul-Hubert et un professeur de sciences et, jusqu’ici, il a permis la fabrication de 6000 visières destinées à limiter la propagation du coronavirus.

Depuis le lancement du projet au début du mois d’avril, Fabien Gaudreau rapporte que les commandes se sont multipliées. Fabien, étudiant de 5e secondaire à l’école Paul-Hubert de Rimouski, est l’initiateur du projet.

L’idée de produire des visières dans le garage de la maison familiale a germé lorsque le Québec se montrait inquiet. Les citoyens se demandaient s’il y aurait suffisamment d’équipements de protection pour le personnel soignant.

Le projet n’est pas unique au Québec. Mais son désir de contribuer réussit rapidement à mobiliser d’autres jeunes de Rimouski, de Matane et de Rivière-du-Loup.

En peu de temps, l’enseignant en sciences Daniel Carré, avec lequel il a lancé le projet, et lui organisent une campagne de sociofinancement. Résultat : 10 000 $ sont amassés, et le gouvernement du Québec y ajoute une subvention du même montant.

Une visière destinée aux travailleurs sur les chantiers de la construction. Elle s'attaque derrière le casque.

La visière qui s'attache au casque de construction

Photo : Daniel Carré

La demande devient alors grandissante tout comme la production : On a environ produit 4000 visières régulières, c’est-à-dire des visières qui s’attachent directement sur la tête. On a ensuite produit environ 1000 visières de construction qu’on vient fixer sur le casque de construction pour travailler sur les chantiers, explique Xavier Chartrand, étudiant en 5e secondaire à l’école Paul-Hubert à Rimouski.

Un garçon de 17 ans sourit.

Xavier Bertrand est un élève de 5e secondaire à l'école Paul-Hubert. Il s'est joint à Fabien Gaudreau.

Photo : Radio-Canada

L’enseignant en science de l’école Langevin à Rimouski, Daniel Carré, reconnaît que la demande est présente.Avec l’ouverture des écoles primaires, on a eu des achats de la Commission scolaire des Phares, de la Commission scolaire des Monts et marées, d’un anesthésiste de l’Hôtel-Dieu de Québec. On a également eu des demandes d’optométristes, de dentistes et de supermarchés, rapporte-il.

Fabien Gaudreau tient l'une des visières dans ses mains.

L'une des visières de protection fabriquées par Fabien Gaudreau et Daniel Carré à l'aide d'une imprimante 3D (archives).

Photo : Radio-Canada / Denis Leduc

Les visières sont vendues au prix de 10 $.

Grâce au sociofinancement, 2000 visières seront données à des organismes communautaires tels que Coup de main à domicile ou encore Moisson Rimouski-Neigette. Et, dans le même esprit, l’initiateur du projet Fabien Gaudreault souhaite que la vingtaine d’imprimantes achetées soient retournées à la communauté lorsqu’ils atteindront la fin du projet. On va redonner les imprimantes à l’école pour la robotique. Parce que la robotique pour les robots, c’est un must d’avoir une imprimante 3D, affirme-t-il.

Une imprimante 3D en action.

L'imprimante 3D qui permet de fabriquer les visières

Photo : Radio-Canada / Daniel Carré

Un projet réussi

D’ici là, les jeunes se réjouissent de leur succès, mais ils sont aussi conscients qu’il provient d’une situation peu souhaitable.

Ça devrait continuer à monter le nombre de visières qu’on vend parce que les gens sortent de plus en plus. Et ils ont peur, souligne Fabien Gaudreau. Évidemment, j’aimerais qu’on en vende plus et que ça devienne encore plus gros, renchérit Xavier Chartrand.

Mais je souhaite aussi que ça cesse parce que si ça arrête, c’est un signe que la crise diminue.

D’après un reportage de Denis Leduc.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Bas Saint Laurent

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Bas Saint Laurent.