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Élargir l'approvisionnement sécuritaire en médicaments pour lutter contre la criminalité liée à la COVID-19

Une boîte de médicament "hydromorphone".

Un conseiller du centre-ville d'Ottawa réclame un financement accru pour les programmes de gestion de dépendances aux opioïdes.

Photo : Radio-Canada / Ashley Burke

Radio-Canada

Un conseiller d'Ottawa souhaite élargir un programme de médicaments pour les toxicomanes qui offre aux personnes dépendantes un approvisionnement sécuritaire en opioïdes dans le but de réduire la criminalité qui est en augmentation au centre-ville.

Lorsque vous devez combler votre dépendance, vous devez obtenir de l’argent, a expliqué le conseiller du quartier Rideau-Vanier Mathieu Fleury. Lorsque tout le monde travaillait, lorsque les entreprises étaient ouvertes, il était facile de créer une économie autour de cela.

Mais les fermetures liées à COVID-19 exercent une pression financière sur les personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie, qui pouvaient avoir eu des emplois payés en espèces ou sur la mendicité pour payer des médicaments.

Malheureusement, depuis les huit dernières semaines, c'est fini, a déclaré le conseiller Fleury.

Une grande partie des crimes mineurs, qui sont en hausse, semblent également être en corrélation avec le besoin d’argent comptant pour combler une dépendance.

Une citation de Mathieu Fleury, conseiller du quartier Rideau-Vanier

Coronavirus : la situation en Ontario

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Une représentation du coronavirus.

La police d'Ottawa a signalé une augmentation de 71% des introductions par effraction dans les commerces du 16 mars au 30 avril par rapport à la même période l'an dernier. La plupart des appels étaient dans les quartiers Marché By et Lowertown.

M. Fleury répond aux questions du journaliste dans une rue ensoleillée d'Ottawa.

Le conseiller de Rideau-Vanier Mathieu Fleury veut élargir un programme de médicaments pour les toxicomanes.

Photo : Radio-Canada

Mercredi, le conseiller Fleury prévoit demander à ses collègues du conseil de demander aux gouvernements provincial et fédéral d'étendre les programmes qui fournissent des opioïdes aux personnes dépendantes, comme le projet pilote en cours à Ottawa Inner City Health (OICH), qui réduit les pressions sur les individus aux prises avec une dépendance.

L'une des leçons tirées de la crise liée à la COVID-19 est que les sans-abri, ceux qui souffrent de dépendances, ceux qui souffrent de santé mentale, ils sont encore plus vulnérables, a déclaré M. Fleury. Si nous pouvons nous adresser à l'un de ces groupes et que nous sommes outillés pour cela, pourquoi pas?

Réduire les risques et la criminalité

Le projet pilote contre la dépendance aux opioïdes du OICH a accueilli entre 20 et 24 participants au cours de la dernière année, a déclaré le directeur médical, le Dr Jeffrey Turnbull.

Ils ne sont pas dans la rue pour commettre des délits mineurs et ils ne font pas de travail de rue ni de trafic de drogue. Ils n'en ont pas besoin, a-t-il dit.

Nous leur donnons en fait des médicaments propres et nous réduisons leurs risques, mais nous réduisons également l'impact qu'ils ont sur la communauté qui les entoure.

Une citation de Dr Jeffrey Turnbull, directeur médical, Ottawa Inner City Health

Les participants ont des chambres privées dans un environnement de logement commun, ce qui a aidé beaucoup d'entre eux à continuer à recevoir du soutien alors que d'autres se méfiaient des sites de consommation supervisés pendant la pandémie, a déclaré le Dr Turnbull.

Le programme relie également les participants aux soutiens médicaux, de santé mentale et de services sociaux. Une fois qu'ils peuvent mieux gérer leurs problèmes de toxicomanie, les participants peuvent vivre une vie plus stable, trouver un travail rémunéré ou bénévole, a déclaré Dr Turnbull.

Le projet pilote a coûté 371 000 $ et ne nécessite pas d'exemption spéciale de Santé Canada, car il utilise des médicaments d'ordonnance disponible légalement.

La police accroît sa présence

Le confinement dû à la COVID-19 a entraîné une forte baisse des accidents de la circulation, ce qui a permis aux policiers d'Ottawa de réagir aux introductions par effraction d'entreprises fermées en raison des restrictions entourant la pandémie.

Il s'agit davantage d'un crime d'opportunité, a déclaré la cheffe adjointe par intérim de la police d’Ottawa, Joan McKenna. S'ils passent, s'ils voient une porte ou une fenêtre non protégée, c'est ce qui se passe.

Le conseiller Fleury a déclaré que la police avait réagi rapidement et avait procédé à des arrestations en réponse aux introductions par effraction.

Le conseiller a déclaré que les associations de commerçants partagent des mesures de sécurité pour réduire la vulnérabilité des propriétaires. Il a déclaré que la réouverture progressive des entreprises, avec des options telles que le ramassage en bordure de rue, signifie probablement que le pire est passé.

Avec les informations de Matthew Kupfer

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