L'Acadie se souvient de Renée Claude, l’icône derrière la chanson Shippagan

Une photo de Renée Claude de 1981 (archives).
Photo : Radio-Canada / Jean-Pierre Karsenty
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chanteuse québécoise Renée Claude s’est éteinte mardi matin à l’âge de 80 ans. La chanson Shippagan, sortie en 1967, fût l’un de ses premiers grands succès.
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C’est le compositeur-interprète Michel Conte, que l'on connaît entre autres pour la célèbre chanson Évangéline, qui a composé les paroles de Shippagan après avoir visité cette ville de la Péninsule acadienne.
Benoit Duguay, président de l’Association des universités du troisième âge du Nouveau-Brunswick (AUTANB), se souvient bien de Renée Claude et de Michel Conte. À l’époque, le compositeur de Shippagan avait confié à Benoit Duguay qu’il ne trouvait pas meilleure voix que Renée Claude pour la chanter
.
Elle avait un grand lien avec l’Acadie
, témoigne Benoit Duguay, ému. Ce dernier, ancien journaliste, a rencontré la chanteuse pour la première fois dans les coulisses d’une émission de télévision à Moncton. À ce moment-là, elle ne chantait pas encore Shippagan. Ensuite je l’ai vue en spectacle plusieurs fois
, raconte-t-il. Je l’avais trouvé humble, modeste, naturelle et sans prétention
.
Qui de l’Acadie n’est pas grand admirateur de Renée Claude? On ne peut pas l’oublier, c’est une icône. C’est une grande perte.
Renée Claude a chanté toute sa carrière de grandes chansons de rassemblement identitaire autant québécoises que canadiennes-françaises. La chanson Shippagan ne fait pas exception.
C’est un souvenir immense qu’elle nous a laissé
, affirme le président de l'AUTANB.

Renée Claude en 1990 (archives).
Photo : Radio-Canada
Décédée à la suite de complications liées à la COVID-19, la célèbre chanteuse était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle vivait dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) depuis 2 ans et demi.
Benoit Duguay se désole de cette triste nouvelle. Quand on voit une personne comme ça partir, à mon âge, ça remue des souvenirs
, dit-il. Ce qui est dramatique, c’est qu’on ne puisse pas lui rendre tous les hommages qu’on voudrait. On voudrait bien pouvoir aller à une célébration de sa vie. Moi je serais là, j’aimerais bien y être. Il y a tellement de bons souvenirs qu’elle nous ramène.
Comme la pandémie ne permet toujours pas de rassemblements, les obsèques devront attendre encore un peu pour cette grande chanteuse québécoise.