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Des mères devant le parlement pour une relance économique totalement écologique

Quatre femmes devant le Parlement à Ottawa.

Les militantes devant la tour de la Paix sur la colline du Parlement.

Photo : Radio-Canada / Agnes Chapsal

Radio-Canada

Malgré la pandémie de COVID-19 et une météo capricieuse, cinq militantes du mouvement Mères au front se sont rassemblées samedi à 10 h sur la colline du Parlement pour demander au gouvernement une relance économique verte.

Initialement, les militantes voulaient manifester en très grand nombre devant la Flamme du centenaire dimanche pour la fête des Mères. Mais les mesures de distanciation sociale et l’interdiction de se regrouper ont rendu tout grand rassemblement impossible.

Parmi elles se trouvait Miriam Rabkin, qui s'inquiète de l'avenir pour sa fillette de 18 mois. Je suis ici pour faire ma part ou pour dire au gouvernement : "S’il vous plaît, prenez soin de notre planète", explique-t-elle.

La jeune mère, devant le parlement à Ottawa, tient un coeur vert dans les mains.

Miriam Rabkin s'inquiète de l'avenir pour sa fillette de 18 mois en raison des changements climatiques.

Photo : Radio-Canada

Les militantes prévoient aussi envoyer des lettres à leur député fédéral et inonder les réseaux sociaux de cœurs verts, symboles du mouvement.

On veut rejoindre tous les députés fédéraux du pays pour qu’ils connaissent notre campagne de relance verte, ajoute Mme Rabkin.

Initiatrice de ce mouvement citoyen avec la réalisatrice et scénariste Anaïs Barbeau-Lavalette, Laure Waridel, écosociologue et militante écologiste de longue date, a créé Mères au front parce qu'elle trouvait que les choses n'avançaient pas.

On avait l’impression qu’on essayait d’agir, mais que ce n’était pas suffisant. C’était le temps de monter le ton, un peu comme les mères de famille qui à un moment donné mettent le poing sur la table et disent : "Ça suffit, il faut que les choses changent". C'est un peu l’espèce d’appel à l'action qu’on a essayé de lancer, explique-t-elle en entrevue sur Facetime.

Le mouvement a fait des petits dans d'autres provinces canadiennes, comme l'Alberta, et dans des pays européens. Il vise à obliger les dirigeants à passer de la parole aux actes, en leur démontrant que l’avenir de nos enfants est une priorité, qu’il faut protéger les bases de la vie sur terre, parce que c’est ça qui va faire qu’on va pouvoir prévenir les crises, indique l'écosociologue.

Mme Waridel attend du gouvernement fédéral qu'il opte pour une relance économique totalement verte.

Il faut absolument que la relance soit une relance écologique pour l’économie. Il faut que l’on revoie les paradigmes dominants qui ont tendance à externaliser les coûts environnementaux et sociaux.

Une citation de Laure Waridel, écosociologue, chroniqueuse et "mère au front"

Concrètement, cela signifie pour Mme Waridel qu'il faut cesser toutes subventions dans le secteur des énergies fossiles, accompagner les travailleurs de ce secteur à changer d'emplois, et par le fait fait même, créer des emplois qui auront une empreinte écologique moindre. Elle prône, par exemple, un arrêt total de l'oléoduc TransMountain. On prévoit 12 milliards de fonds publics qui seront investis dans une infrastructure qui va être très rapidement très désuète, parce qu’on voit à quel point le prix du pétrole est bas, fait-elle remarquer.

Laure Waridel en studio

L'auteure environnementaliste et conférencière Laure Waridel

Photo : Radio-Canada

Le milieu de la construction pourrait aussi selon elle passer au vert, notamment s'il s'agit de repenser les maisons pour aînés.

Le gouvernement dispose de beaucoup de leviers pour changer le pays et miser sur la protection de l’avenir de nos enfants, qui va de pair avec l'amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de la population.

Une citation de Laure Waridel, écosociologue, chroniqueuse et "mère au front"

La campagne des Mères au front se déroule aussi sur Internet. Les personnes sensibles à la cause sont invitées à consulter le site Internet du mouvement, à publier des messages et des cœurs verts sur les réseaux sociaux, mais aussi à les envoyer à leur député.

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