Ottawa investit 240 millions dans les soins de santé en ligne

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement fédéral va injecter 240 millions de dollars dans les soins de santé en ligne, afin d’élargir l’accès aux services et d’offrir plus de ressources aux citoyens touchés par la COVID-19.
Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l'annonce lors de son point de presse sur la pandémie de la COVID-19 au Canada, après avoir pris congé samedi.
Ces fonds serviront notamment à créer une plateforme en ligne qui offrira une multitude de services en santé mentale
, a-t-il dit.
C’est de l’argent qui va aussi nous permettre d’offrir une plus grande gamme de soins virtuels pour les moments où ce n’est pas nécessaire de voir un médecin en personne
, a-t-il ajouté.
Oui, il va y avoir de l'argent pour les provinces là-dedans.
De plus, le gouvernement Trudeau va bonifier le prochain paiement de l’Allocation canadienne pour enfants de 300 $ par enfant.
C’est un 600 $ de plus pour deux enfants, 900 $ de plus pour trois enfants et ainsi de suite pour subvenir à vos besoins, que ce soit pour le tutorat en ligne ou l’épicerie. C'est dur ces jours-ci pour les familles. Donc, on donne aux parents un coup de pouce pour leur faciliter la tâche
, a dit M. Trudeau.
Aussi, Ottawa investit plus de 175 millions de dollars pour appuyer les travaux de recherche de l’entreprise britanno-colombienne AbCellera, qui tente d’identifier des anticorps qui pourraient être utilisés dans la fabrication de médicaments pour traiter le virus.
Notre investissement va permettre à l’entreprise de poursuivre ses recherches, et, en même temps, va appuyer des essais cliniques dès le mois de juillet
, a précisé M. Trudeau.
Le Conseil pour l’approvisionnement
Enfin, Justin Trudeau a annoncé la création d’un Conseil pour l’approvisionnement lié à la COVID-19, afin que le pays développe une certaine indépendance.
Le conseil aura pour mandat de trouver des solutions innovatrices pour faire en sorte qu’on dispose toujours du matériel dont on a besoin, comme des masques et du désinfectant pour les mains
, a-t-il détaillé.
La ministre fédérale des Services publics et de l'Approvisionnement, Anita Anand, a expliqué que la mise sur pied du Conseil de l’approvisionnement vise à rassembler un groupe diversifié de dirigeants qui donneront des conseils au gouvernement en ce qui concerne l'approvisionnement en biens et services essentiels.
Le Conseil n’est pas créé pour régler un problème particulier dans la chaîne d'approvisionnement. L’objectif est de fournir une autre perspective pour ce qui est de l'approvisionnement du début à la fin, de la production à la distribution ou de la production de produits au Canada
, a-t-elle spécifié.
Elle poursuit : Je peux dire que du point de vue de l'approvisionnement, nous planifions à court et à long terme. Nous planifions pour cette phase, ainsi que pour d’autres vagues ou pics éventuels de la pandémie. Il s’agit d'approvisionnement comme on ne l’a jamais fait auparavant au Canada
.
Anita Anand a assuré que des avions ravitaillent en matériel médical le Canada chaque jour et que le souci de la qualité est pris en compte.
Notre objectif est de mettre de l’équipement sûr, fiable et efficace entre les mains de nos professionnels de la santé. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que cela se produise. Nous demeurons extrêmement vigilants quant à la qualité des produits que nous distribuons
, a-t-elle affirmé.
Des tests inefficaces
On apprenait plus tôt dimanche que Santé Canada juge inefficaces les tests de dépistage de l’entreprise ontarienne Spartan Bioscience, qui n’ont pas obtenu l’homologation du fédéral et ne pourront pas, pour le moment, être utilisés au sein de la population.
Le premier ministre estime que les provinces qui ont acheté ce genre de tests devront revoir leurs plans. Je pense que les Canadiens ne s'attendent pas à ce que tout ce qu'on dit soit parfait pour les mois à venir. Ils s'attendent à ce qu'on ajuste le tir quand nécessaire et c'est ce qu'on est en train de faire
, a-t-il déclaré.
De surcroît, on apprenait également dimanche matin que le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a dit détenir un « nombre significatif de preuves » que le nouveau coronavirus provient d'un laboratoire de Wuhan, en Chine.
Justin Trudeau a reconnu que « plusieurs théories » et « plusieurs hypothèses » circulent en ce moment sur la source du nouveau coronavirus.
Il est encore trop tôt pour en arriver à des conclusions claires
, a-t-il déclaré, ajoutant que le Canada travaillait en collaboration avec ses partenaires depuis le début pour connaître l’origine exacte du virus.
Cependant, sa préoccupation demeure l’aide que son gouvernement peut apporter pour lutter contre la pandémie. Notre priorité pour les semaines à venir doit surtout être ce qu'on peut faire pour protéger les Canadiens, actuellement
, a-t-il soutenu.
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