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Une augmentation des dépendances chez les adolescents à prévoir lors du déconfinement?

Trois personnes, côte-à-côte sur un divan, regarde leur ordinateur.

Le temps d'écran a augmenté dans beaucoup de ménages durant le confinement.

Photo : iStock / iStock/Katarzyna Bialasiewick

Radio-Canada

Une fois le confinement levé, les demandes d'aide pour traiter des dépendances chez les adolescents pourraient bondir considérablement. C'est la prévision que fait le centre de thérapie Le Grand Chemin de Saint-Célestin, qui constate que l'urgence sociale est en dormance en ces temps de pandémie.

La coordonnatrice, Valérie Beaupré, invite les proches à garder l’œil ouvert, particulièrement pour les problématiques s'apparentant à la cyberdépendance.

Ce qui est plus difficile, c'est au niveau de la détection et du repérage, souligne Mme Beaupré. Souvent, ces jeunes étaient repérés à l'école ou par des professionnels extérieurs à leur milieu. Pour la majorité d'entre nous, l'Internet et le cellulaire ont pris une plus grande place en ces temps de confinement.

Le centre Le Grand Chemin a mis en place une série de mesures pour respecter les normes sanitaires. Le nombre de jeunes hébergés a été diminué de moitié, passant de 14 à sept adolescents admis. Cela entraîne notamment une liste d'attente plus longue.

Des ressources téléphoniques sont en place pour soutenir les jeunes qui ne peuvent pas être hébergés à court terme.

Mari-Lee Lavoie fait partie des jeunes actuellement au centre pour vaincre sa cyberdépendance. Elle retourne chez elle dans deux semaines.

Il y avait le manque de sommeil parce que je restais toute la nuit sur les médias sociaux, mais je me sauvais aussi la nuit et je ne revenais pas avant des jours. Puis un moment donné, quand j'ai fait une grosse fugue, mes parents m'ont dit : il faut faire de quoi.

Une citation de Mari-Lee Lavoie

L’adolescente a trouvé au centre le Grand Chemin une deuxième famille. La raison pour laquelle j'allais sur les réseaux sociaux, c'était pour les besoins d'affection, pour que les gens me parlent, s'occupent de moi.

Par ailleurs, pour les adolescents en thérapie, les rencontres hebdomadaires avec les familles ont été remplacées par des suivis téléphoniques ou par des visioconférences. Pour les jeunes rencontrés, le plus grand défi en cette période cruciale de leur cheminement est de devoir renoncer aux rencontres avec leurs proches.

Une adaptation aussi pour Marie-Soleil qui a été admise pour sa toxicomanie.

On ne peut plus voir nos parents puis on a 20 minutes d'appels pour remplacer ça. Ç'a été plus dur parce qu'on se sépare de nos familles pour venir à cette thérapie et là on ne peut vraiment plus les voir.

Une citation de Marie-Soleil Nolet

On est rendues toutes seules dans nos chambres, dit-elle. C'est le fun avoir quelqu'un dans ta chambre, veux veux pas, tu te ramasses dans tes pensées et c'est dur rentrer en thérapie.

Dès leur sortie, les jeunes espèrent repartir sur de bonnes bases avec leur famille, dans un contexte très différent d’avant leur entrée au centre.

Avec les informations de Marie-Ève Trudel

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