Julie Aubé : 10 tendances des années 60 et 70 qu’elle voudrait voir revenir... ou non
Julie Aubé a adoré sa visite à l'aéroport de Gander, Terre-Neuve et Labrador, qui a gardé son mobilier d'époque.
Photo : Radio-Canada / Alain Arseneau
Julie Aubé du groupe Les Hay Babies a une passion pour tout ce qui est vintage. Celle qui défendra le livre Moncton Mantra, de Gérald Leblanc, lors du Combat national des livres a offert sa liste de vêtements, d’objets et de tendances qu’elle adore ou qu’elle aime moins.
La poète et autrice-compositrice-interprète possède une impressionnante collection de vêtements et d’objets des années 60, 70 et 80. Elle a même une boutique en ligne, Ok My Dear Vintage, où elle vend des vêtements.
Cette passion pour de tels objets lui vient de ses parents. Ils ont toujours aimé les affaires rétro. J’allais dans des friperies avec eux, et quand j’avais 15 ou 16 ans, j’étais vraiment attirée par ça
, raconte-t-elle.
Voici ce qui a marqué Julie Aubé. Elle explique aussi pourquoi.
1 – Le film Grease
Je l’ai vu au moins 4000 fois, c’est tellement beau.
2 – Capitaine Beefheart
Il jouait avec Frank Zappa, c’est un avant-gardiste, il avait un groupe rock et jouait à Montréal.
3 – Le poète et artiste visuel Guy Arsenault
C’est un poète acadien, qui a fait ce que je suis maintenant comme écrivaine. Je l’ai lu quand j’avais 18 ans.
Acadie Rock est son œuvre préférée.
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4 – Les coupes de cheveux
J’adore les coupes de cheveux un peu médiévales, les afros, les moustaches, les longs favoris de cette époque. Et aussi les permanentes, même pour les hommes. Mon père en avait une. Je lui avais demandé pourquoi il avait les cheveux frisés, car personne n’avait ce type de cheveux dans la famille
, raconte Julie Aubé.
5 – Les couleurs
Les couleurs de la mode de l’époque me manquent. Tout le monde s’habille en gris et beige. Quand je porte des pantalons pattes d’éléphant avec des chandails verts, les gens m’arrêtent dans la rue pour me dire qu’ils aiment ça
, explique-t-elle.
6 – Les souliers plate-forme
Ce sont mes chaussures préférées, tant pour les hommes que pour les femmes.
7 – Les patrons (pour la couture)
Je fais beaucoup de couture, et je trouve des patrons des années 70 pour me refaire des vêtements de ce style.
8 – Le mode de vie
Julie Aubé pense qu’on prenait plus le temps de vivre dans ces années-là; il n’y avait pas de wifi et de téléphones intelligents. Mais elle avoue que c’est quand même bien utile, surtout en cette période de confinement.
Elle souligne que tout le monde avait aussi un jardin avant, c’était la norme. Une habitude qu’elle maintient. J’ai un gros jardin, je cultive tout pour l’hiver et je fais des conserves. De telles pratiques sont importantes.
9 – Les voitures
J’adore les voitures de cette époque, surtout [le modèle] Westfalia de Volkswagen, qui est toujours à la mode.
10 – Les meubles
Julie Aubé apprécie aussi le mobilier des années 60 et 70. Elle aime le rotin, les tapis « shag », les murs couverts de panneaux de bois et les ensembles de salle à manger en mélamine, mais aussi les électroménagers. L’année dernière, j’ai trouvé ce que je voulais, un fourneau de couleur jaune moutarde, dont le manche est en bois.
Elle a aussi eu un coup de cœur pour l’aéroport de Gander qu'elle a visité avec Radio-Canada, qui a conservé son mobilier de l’époque, dont les petites tuiles roses dans la salle de bain.
La visite de Julie Aubé à l'aéroport de Gander

Julie Aubé à Gander
Ce qu’il ne faut pas garder
Julie Aubé n’apprécie pas l’ensemble de ces années phares. Quand je regarde les livres de recettes et l’alimentation, ce n’est pas quelque chose que je voudrais revoir
, nuance-t-elle.
Les nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes, et aussi envers les communautés culturelles, ne sont pas des choses dont elle s’ennuie. Le jour où j’ai dit à ma mère que j’aimerais aller vivre dans les années 60, elle m’a fait remarquer que je n'aurais pas apprécié, car c’était tellement différent pour les femmes. Depuis que ma mère me l'a fait réaliser, je ne le souhaite plus
, explique-t-elle.
Finalement, les gens qui fumaient sans penser aux conséquences sur leur santé et l’utilisation quotidienne de certains produits toxiques sont des habitudes que Julie Aubé ne voudrait pas voir revenir.