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COVID-19 : est-ce que votre enfant s'inquiète? Voici comment lui en parler

VIDÉO : Regardez les témoignages de jeunes recueillis par Radio-Canada.

Alex Saad en entrevue.

Alex Saad fréquente l'École élémentaire catholique Sainte-Madeleine, à Toronto.

Photo : Radio-Canada

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Votre enfant est-il plus « colleux » que d'habitude? Est-il plus maussade ou irritable? Le stress et l'anxiété sont à la hausse chez beaucoup de jeunes à cause de la COVID-19 et du confinement à la maison.

Le service d'aide Jeunesse, J'écoute (Kids Help Phone) indique que son volume d'appels et de textos a augmenté de plus de 50 % depuis le début de la pandémie.

En mars, les inquiétudes des jeunes portaient surtout sur la fermeture des écoles, raconte la porte-parole de l'organisme, Constantina Ellinas.

Maintenant, de plus en plus de questions portent sur l'isolement, sur l'image corporelle, sur la peur d'être infecté et sur le port du masque, ajoute-t-elle.

« La COVID-19 me stresse beaucoup, parce que je ne peux pas voir la plupart des personnes. Mes cousins et mes grands-parents me manquent beaucoup. Je m'ennuie de mes amis et de l'école. »

— Une citation de  Alex Saad, élève en 3e année

Le jeune de Toronto s'inquiète aussi pour les personnes âgées. Elles peuvent mourir de la COVID-19, dit-il.

Rami Dalati devant son ordinateur.

Rami Dalati continue ses cours en 9e année avec l'école La Citadelle, à Toronto, grâce à son ordinateur à la maison.

Photo : Hanadie Chebib

Rami Dalati, un adolescent torontois de 14 ans, préfère l'école à la maison. Je n'ai pas besoin d'aller jusqu'à l'école chaque jour, explique-t-il. L'élève de l'école privée La Citadelle continue à avoir des cours, mais en ligne.

Il a néanmoins certaines inquiétudes au sujet du coronavirus.

« C'est un peu effrayant, parce qu'on n'a pas de cure. »

— Une citation de  Rami Dalati, élève de 9e année
Béatrice Trudeau en entrevue.

Béatrice Trudeau, 10 ans, s'ennuie beaucoup de ses amis.

Photo : Photo fournie par la famille

Béatrice Trudeau, 10 ans, de Windsor raconte qu'elle s'ennuie « extrêmement » de ses amis et de l'école.

Elle ne pensait pas au départ que l'école lui manquerait, mais elle admet que c'est le cas maintenant.

Elle ajoute que la COVID-19 la stresse « pas mal », parce que la maladie pourrait un jour toucher ses proches.

« Si je pouvais retourner à l'école demain matin, je donnerais un gros câlin, un gros merci à tous les docteurs et à tous mes amis. »

— Une citation de  Béatrice Trudeau, élève de 6e année
Sacha couché sur le tapis.

Sacha Laurent-Guy joue beaucoup dans sa chambre et avec sa soeur ces jours-ci.

Photo : Photo fournie par la famille

De leur côté, Maëlys Laurent-Guy, 10 ans, et son frère Sacha, 7 ans, de Kleinburg, profitent de leur temps à la maison pour dessiner, lire et jouer à la toupie (beyblades).

Le coronavirus ne les stresse pas, disent-ils. On m’a déjà expliqué plein de fois, raconte Sacha.

« Je sais que ça va bien se passer. »

— Une citation de  Maëlys Laurent-Guy, fillette de 10 ans

Pour sa part, l'adolescent Peter Halawi, de Windsor, dit que le confinement a ses avantages, comme le fait de pouvoir passer plus de temps en famille. Il a même eu le temps de faire le ménage de sa chambre.

Il est tout de même préoccupé.

« Ce qui m'inquiète le plus, c'est que, moi et ma famille, on l'attrape. »

— Une citation de  Peter Halawi, élève de 6e année

Pour communiquer avec Jeunesse, J'écoute : cliquez ici (Nouvelle fenêtre) ou composez le 1 800 668-6868

Comment parler de la COVID-19 à son enfant?

En tant que parent, je pense que les enfants stressent lorsque les parents stressent, affirme la mère de Rama Dalati, Hanadie Chebib.

C'est aussi le message de la professeure de psychologie Nafissa Ismail, de l'Université d'Ottawa. Les parents vivent énormément de stress en ce moment (pandémie, télétravail ou chômage, conflits familiaux, et cetera) et il serait important d’éviter le plus possible de montrer leur stress aux enfants, dit-elle.

Cela dit, elle explique qu'il est important de répondre aux questions de son ou de ses enfants pour apaiser leurs craintes.

« Nous voulons laisser l’enfant poser ses questions. Il est important pour les parents de ne répondre qu’aux questions. Il est mieux de ne pas donner plus d’information pour ne pas stresser l’enfant. »

— Une citation de  Nafissa Ismail, professeure de psychologie à l'Université d'Ottawa

Elle donne ces conseils aux parents :

  • Il faut commencer par valider les émotions des enfants : Oui, c’est décevant. C’est triste. C’est épeurant. C’est fâchant.
  • Il faut aussi leur expliquer que ça ne sera pas toujours comme ça. Et si chacun fait sa part et reste en isolement à la maison, en sécurité, nous aidons les gens qui sont un peu plus fragiles autour de nous.
  • On leur explique aussi que tout le monde s’affaire à trouver des solutions (les chercheurs, les médecins, les gouvernements).
  • Autant pour les parents que pour les enfants, il faut éviter de se laisser submerger par les informations sur la pandémie. On évite, par exemple, de laisser la radio ou les chaînes d’information allumées en continu.

Parmi les symptômes à surveiller chez les enfants : le stress, l'anxiété, le manque d'appétit, le sommeil perturbé, l'agressivité. Les parents sont vraiment les meilleurs juges d’un changement comportemental, dit-elle. Si nous n’arrivons pas à gérer le comportement problématique chez notre enfant et que notre enfant ne semble pas bien, il est important de consulter.

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