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L'Australie veut doter l'OMS d'inspecteurs pouvant aller enquêter sur les virus

Le premier ministre australien aurait fait part de cette idée à différents dirigeants étrangers, et notamment au président américain Donald Trump.

Une femme consulte son téléphone cellulaire au milieu de pièces de viande suspendues à des crochets.

La vie a repris son cours à Wuhan, en Chine, où le coronavirus à l'origine de la COVID-19 est apparu l'automne dernier. L'épidémie aurait pris naissance dans un marché de la ville.

Photo : Getty Images / Stringer

Agence France-Presse

Le premier ministre australien Scott Morrison a suggéré jeudi que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) soit dotée d'experts qui auraient le pouvoir d'aller enquêter dans les pays touchés par un virus afin d'empêcher d'éventuelles pandémies, sur le modèle des inspecteurs des agences de l'ONU luttant contre les armes de destruction massive.

Les pays membres de l'OMS seraient légalement tenus d'accepter l'entrée sur leur sol de ces inspecteurs indépendants cherchant à enquêter sur de nouveaux virus, a-t-il ajouté.

Permettre que ces experts puissent être rapidement mobilisés pour évaluer les situations sanitaires – à l'instar des spécialistes des armes – pourrait permettre de sauver des vies, a estimé le dirigeant.

L'appartenance à un club comme l'OMS doit s'accompagner d'obligations et de responsabilités. Je pense que les gens préféreraient savoir au plus vite si un virus a en lui le potentiel de générer ce que ce virus a produit.

Une citation de Scott Morrison, premier ministre australien

Le premier ministre australien a, selon certains médias, fait part de cette idée d'inspecteurs à plusieurs dirigeants étrangers, et notamment au président américain Donald Trump, qui a samedi mis en garde la Chine contre d'éventuelles conséquences si elle était sciemment responsable de la pandémie de coronavirus.

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

L'administration Trump a évoqué la semaine dernière une « enquête » pour creuser la thèse d'un coronavirus naturel étudié dans l'Institut de virologie de Wuhan qui aurait contaminé par accident un employé du laboratoire avant de se propager dans cette ville considérée comme le berceau de l'actuelle pandémie.

Mercredi, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a estimé qu'il fallait s'assurer que le gouvernement chinois manipule ces matériaux correctement non seulement à l'Institut de virologie de Wuhan, mais aussi partout ailleurs.

Il a comparé cette situation à celle du nucléaire, qui prévoit que le monde inspecte les sites afin de s'assurer d'une bonne gestion.

La pandémie a d'ores et déjà fait plus de 185 000 morts dans le monde entier.

Dimanche, l'Australie a demandé une enquête indépendante sur la réponse mondiale à l'épidémie, et en particulier sur la façon dont l'OMS et la Chine ont géré la crise.

M. Ghebreyesus parle en gesticulant.

Le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse sur la COVID-19.

Photo : Reuters / Denis Balibouse

Pékin augmente son financement de l'OMS

La Chine versera par ailleurs 30 millions de dollars américains supplémentaires à l'OMS, une décision qui intervient quelques jours après le désengagement américain dans l'institution.

Cela servira notamment à la prévention et au contrôle de l'épidémie de COVID-19 et à soutenir le développement des systèmes de santé dans les pays en développement.

Une citation de Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères

Les États-Unis ont suspendu en début de semaine dernière leur financement de l'OMS, dénonçant en particulier ses prises de position à ses yeux trop favorables à Pékin.

Le président Trump avait également dénoncé la mauvaise gestion par l'organisation internationale basée à Genève, en Suisse, de la pandémie.

Soutenir l'OMS à un moment critique de la lutte mondiale contre l'épidémie, c'est défendre les idéaux et les principes du multilatéralisme et défendre le statut et l'autorité des Nations unies, a plaidé M. Geng Shuang.

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