L’effet coronavirus sur les vols à destination du Grand Nord ontarien
Avec les routes de glace maintenant fermées, les vols en avion sont le seul moyen de se rendre dans le Grand Nord de l’Ontario.
Photo : North Star Air
Des compagnies aériennes, dont les principales destinations sont des communautés autochtones isolées, ont modifié certaines pratiques afin d’éviter de propager la COVID-19.
Ces communautés ont fait savoir à maintes reprises depuis le début de la crise qu’elles craignaient une contamination et qu’elles ne sont pas équipées pour y faire face malgré la mise en place d’un plan de pandémie.
Cette inquiétude a trouvé écho notamment chez North Star Air de Thunder Bay, dans le Nord-Ouest de l’Ontario.
Nous avons préparé ce que l’on appelle des trousses COVID, qui comprennent des produits désinfectants, des gants et des masques, des sacs à ordure supplémentaires et un protocole pour les membres d’équipage
, explique Mark Shruiff, un pilote de la compagnie.
Selon lui, le nombre de passagers a diminué de beaucoup, mais les vols pour transporter des matériaux se poursuivent régulièrement dans le Grand Nord.
Ceux qui prennent l’avion sont des travailleurs essentiels comme les employés en santé ou ceux qui réparent les infrastructures
, dit-il.
Contrairement aux habitudes d’antan, personne ne peut venir à l'aéroport accueillir les voyageurs. La seule interaction permise a lieu avec le personnel au sol de North Star Air.
Les passagers qui font escale doivent désormais rester à l’intérieur de l’appareil et attendre que l’avion poursuive son voyage.
Les pilotes doivent porter un masque et des gants avant de quitter l’appareil et respecter la distanciation physique quand ils côtoient des gens habitant en régions éloignées.
En fait, nos équipes interagissent seulement avec nos agents, qui sont des membres des communautés autochtones isolées
, explique M. Shruiff.
Malgré certaines activités, North Star Air a dû mettre à pied une dizaine de pilotes la semaine dernière.