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La Banque alimentaire du Grand Vancouver dément avoir durci sa politique d'accès

Entrepôt de la banque alimentaire du Grand Vancouver.

Des organismes déplorent une politique restrictive de la Banque alimentaire du Grand Vancouver.

Photo : Fournie par la Banque alimentaire du Grand Vancouver

Anaïs Elboujdaïni
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une lettre ouverte affirme que les clients de la Banque alimentaire du Grand Vancouver doivent désormais répondre à des exigences renforcées avant de pouvoir obtenir de la nourriture.

Au total, 103 organismes et 1233 signataires, dont le Département de travail social de l'Université de la Colombie-Britannique, déplorent ce changement de politique qui serait en vigueur depuis le 2 mars.

La Banque alimentaire dément ces allégations et déclare que la présentation de pièces d’identité et la preuve que la personne a des difficultés financières, comme une fiche de paie, ont toujours fait partie des documents requis.

Il est possible que des bénévoles et des employés aient décidé de ne pas respecter ses politiques alors qu’elles ont toujours été en place, avance Cynthia Boulter, la directrice des opérations de la Banque alimentaire.

Cette dernière précise d’ailleurs qu’il est possible pour une personne sans-papiers d'obtenir de la nourriture une première fois : Nous lui proposons ensuite de l’aide afin qu’elle obtienne des pièces d'identité.

« Forcer les clients qui sont en situation de précarité à prouver une fois de plus leur pauvreté n’est pas nécessaire, et même cruel, et constitue de plus une perte de temps pour l’organisme. »

— Une citation de  Lettre adressée à la Banque alimentaire du Grand Vancouver

Or, selon Byron Cruz, de Sanctuary Health, un groupe d’aides aux migrants et aux sans-papiers, c’est justement ce que la lettre déplore : la fin d’une flexibilité en place depuis environ cinq ans.

Ils acceptaient des sans-papiers s'ils étaient envoyés par des groupes communautaires, raconte-t-il. J’ai déjà accompagné des personnes avec une pièce d’identité du Mexique et c’était suffisant.

La politique en place a grandement nui aux membres à qui il vient en aide, affirme Byron Cruz.

Byron Cruz en entrevue dans les studios de Radio-Canada.

Byron Cruz est un défenseur des droits des travailleurs étrangers et des personnes sans-papiers à Vancouver.

Photo : Radio-Canada

Nous ne savons pas quoi dire à nos membres, puisque nous ne savons pas si d’autres changements internes sont en place et nous ne pouvons pas les assurer que leur identité sera protégée, estime M. Cruz.

Pour le moment, Byron Cruz note que la Banque alimentaire du Grand Vancouver semble avoir fait marche arrière, mais les migrants sans-papiers hésitent toujours à s'adresser à l’organisme, par peur de devoir fournir des preuves de résidence canadienne.

Personne n’est renvoyé les mains vides, affirme pour sa part Cynthia Boulter.

Par ailleurs, la lettre ouverte demande que le conseil d'administration de la Banque alimentaire revoie les procédures qui ont mené à un apparent durcissement de ses politiques d'identification des membres.

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