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Quand l’écriture est un geste pour soi

Le confinement vous donne-t-il des envies de prendre la plume?

Un homme au cheveux poivre et sel en avant-plan d'une rue commerciale.

L'écrivain franco-manitobain Roger Léveillé

Photo : Radio-Canada / Courtoisie : Roger Léveillé

  • Jérémy Laniel

Certains aimeraient mettre à profit le temps passé à la maison pour coucher sur le papier des oeuvres de poésie, de prose et d'imagination. L’écrivain Roger Léveillé partage ses réflexions sur le quotidien de l’écriture.

J’ai toujours trouvé le temps pour écrire parce que c’est ma passion, c’est véritablement qui je suis. Faut toujours trouver le temps pour être qui on est.

Avec des publications qui se comptent par dizaines, Roger Léveillé a côtoyé l’écriture et la littérature depuis son adolescence. Si certains désirent en ce moment se plonger dans un projet littéraire, c’est un saut qui doit se faire avec beaucoup de volonté, dit-il.

Un crayon de plomb sur une feuille de papier.

L'écriture, pour s'offrir un moment à soi.

Photo : iStock

Je dirais à tous ceux qui s’intéressent à l’écriture, ou même à la musique et aux arts plastiques, je pense qu’avant tout c’est une question de détermination, c’est quelque chose qu’il faut absolument vouloir faire.

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Une représentation du coronavirus.

Se décrivant lui-même comme un écrivain rebelle, Roger Léveillé n’a pas de routine d’écriture à proprement parler. Il souligne que si chaque méthode se vaut à ses yeux, il faut surtout commettre le geste de l’écriture en toute liberté.

Faites-le en toute liberté, dit-il, ne vous imposez pas de contrôle, partez où vous voulez. Évidemment, vous pouvez vous donner une structure, mais n’hésitez pas à partir n’importe où, n’importe comment, vous le faites pour vous, pour votre propre plaisir.

Développer une routine d’écriture est quelque chose de très personnel, c’est s’offrir un moment à soi. C’est surtout de cette manière qu’il faut l’aborder, sans réfléchir à la finalité d’un projet, telle la publication.

Les grands artistes nous disent toujours que l’oeuvre nous dit quand elle est terminée. C’est pour ça qu’il faut l’écrire pour soi, il faut réaliser l’oeuvre pour elle-même. Je pense que l’on peut se bloquer si on vise la publication.

Très gros plan sur un stylo qui trace une ligne courbe sur une feuille de papier.

N’hésitez pas à partir n’importe où, n’importe comment, conseille Roger Léveillé.

Photo : iStock

Au final, la rencontre entre soi-même et un texte de notre cru, c’est quelque chose de très personnel, qui peut sommeiller chez tout le monde. Il ne faut pas s’autocensurer, s’autocritiquer, mais plutôt profiter de ces moments privilégiés, explique l'écrivain.

Que le projet aboutisse, c’est très secondaire. Isidore Ducasse, mieux connu sous le nom du Comte de Lautréamont, disait : “La poésie doit être faite par tous.” Moi je prends ça comme un principe de vie.

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  • Jérémy Laniel

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