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ArchivesLe Jour de la Terre a 50 ans

Gros plan sur le visage d'une petit garçon expressif qui tient une pancarte.

Plus de 100 000 personnes participent au premier Jour de la Terre, le 22 avril 1970, à New York.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 22 avril 1970, un premier Jour de la Terre était organisé à New York afin de sensibiliser les autorités et la population aux enjeux écologiques de la planète. Nos archives témoignent des préoccupations environnementales qui ont animé les militants et les manifestants au cours des cinq dernières décennies.

Le premier Jour de la Terre

C’est à deux Américains, le sénateur Gaylord Nelson et Denis Hayes, un étudiant en droit à l'Université Harvard, que l’on doit l'idée d'organiser une journée de célébration de la nature et de la Terre.

Le 22 avril 1970, ils parviennent à rassembler plus de 100 000 personnes au centre-ville de New York afin de souligner cette première journée antipollution.

Une équipe de l’émission Format 30 couvre l’événement pour Radio-Canada.

Format 30, 28 avril 1970

« C’est un jour qui est un début », affirme en français un des organisateurs à la journaliste Simone Auger dans ce reportage diffusé le 28 avril 1970.

Sur la Cinquième Avenue, fermée à la circulation automobile, des manifestants marchent afin d'inciter les autorités et la population à protéger l'environnement.

D'autres écologistes, rassemblés à l'Union square, créent une immense sculpture à partir de rebuts.

Quand je vois ceci, je vois le futur de la race humaine.

Une citation de Un participant aux célébrations du premier Jour de la Terre

Quelques mois après la tenue du premier Jour de la Terre, le 2 décembre 1970, le gouvernement des États-Unis mettra sur pied son Agence de protection de l'environnement.

Les années 80

Il faudra attendre plusieurs années avant que le Jour de la Terre connaisse une ampleur internationale.

Dans les années 80, la cause environnementale est occultée par la menace nucléaire et la crainte de l’éclatement d’une troisième guerre mondiale.

Première page, 15 juin 1982

Ce reportage à l’émission Première page du 15 juin 1982, nous montre que ce sont les rassemblements pacifistes qui mobilisent les citoyens au cours de cette période.

En 1982, la Marche pour la paix attire à New York 800 000 manifestants venus de partout aux États-Unis et d’ailleurs dans le monde. 2000 autobus ont été nolisés pour se rendre dans la métropole américaine pour ce grand rassemblement.

Contrairement aux démonstrations contre la guerre du Vietnam, elle ne réunit pas que des jeunes radicaux et des militants, souligne le journaliste Donald Dodier.

En fait, on y retrouve de tout : des ouvriers, des enseignants, des médecins, des syndicalistes, des hommes d’affaires, des pacifistes, des anarchistes, des catholiques, des protestants, des musulmans, des bouddhistes, des athées, des républicains, des démocrates, des communistes américains. Bien sûr des jeunes, même des très jeunes, mais aussi des parents, souvent accompagnés de leurs enfants.

Le reportage nous laisse également entrevoir une délégation québécoise qui a fait le voyage jusqu’à New York. « Nucléaire, non merci! », scandent-ils en français.

Les années 90

Dans les années 90, le Jour de la Terre s’organise. Plus de 130 pays forment des comités pour mettre sur pied des manifestations, des colloques et des expositions sur les dangers de la pollution.

Téléjournal, 22 avril 1990

« Le monde entier s’est mobilisé aujourd’hui pour défendre l’environnement », affirme Céline Galipeau au Téléjournal du 22 avril 1990.

Les pays de l’Est participent d’ailleurs à l’événement pour la première fois.

Au Canada, de grandes manifestations ont lieu à Toronto, à Vancouver et à Montréal, où des Autochtones lancent les célébrations dès l’aube.

« La Terre, ce n’est pas une question de politique, c’est une question de sensibilité », déclare un participant au Jour de la Terre dans ce reportage de la journaliste Danielle Levasseur.

Téléjournal, 22 avril 1990

20 ans après le premier Jour de la Terre, l’année 90 est aussi l’occasion de dresser un bilan de la situation écologique dans le monde.

La qualité de l’environnement en Amérique s’est depuis grandement améliorée dans certains secteurs, mais le globe est maintenant menacé par des problèmes d’envergure planétaire qui doivent trouver leurs solutions au cours de la prochaine décennie, résume Céline Galipeau au Téléjournal du 22 avril 1990.

Dans son reportage, le journaliste Jacques Rivard énumère certains progrès réalisés. Les voitures sont moins polluantes. On utilise davantage de papier recyclé. L’usage de phosphore et de CFC dans l’industrie a été réglementé afin de réduire considérablement la pollution de l'eau et de l'air.

Le gaspillage énergétique qui cause l’effet de serre est la préoccupation qui émerge en ce début de décennie. L’écologiste René Dumont propose en ce sens de taxer davantage les carburants.

Il faut que les gouvernants imposent ces mesures impopulaires d’ici le tournant du siècle, car après dix ans, on craint que les changements climatiques ne deviennent irréversibles, conclut le journaliste Jacques Rivard en 1990.

Les années 2000

Penser globalement, agir localement, c’est le slogan qui anime les participants au Jour de la Terre au début des années 2000.

Téléjournal, 22 avril 2000

Au Téléjournal du 22 avril 2000, la présentatrice Michèle Viroly rend compte de quelques initiatives locales soulignant le Jour de la Terre.

Au Canada, des milliers de citoyens ont profité de cette journée pour effectuer des nettoyages communautaires, planter des arbres ou acquérir une plante à l’invitation de leur municipalité.

La journaliste Maxime Bertrand assiste également au lancement d’un projet à caractère environnemental au complexe environnemental Saint-Michel.

L’artiste Jean-Paul Ganem a entrepris d’y réaliser un tableau grandeur nature, un immense jardin de 70 000 pétunias.

C’est clair qu’il y a un devoir de rédemption de l’homme sur un site comme ça, explique l’artiste à la journaliste Maxime Bertrand à l’endroit qui abrite aujourd’hui le parc Frédéric-Back.

Les années 2010

Au cours de la dernière décennie, le Jour de la Terre le plus marquant au Québec aura certainement été celui de l’année 2012, souligné dans le contexte du printemps érable.

Téléjournal, 22 avril 2012

Le 22 avril 2012, les étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité se greffent au grand rassemblement du Jour de la Terre à Montréal.

L’événement qui se veut apolitique réunit dans une atmosphère festive des carrés rouges, mais aussi des gens de tous les âges et de tous les milieux qui souhaitent se mobiliser pour la planète.

Comme l’expliquent les journalistes Mélanie Bourgeois et Pascal Robidas, une véritable marée humaine se rassemble au centre-ville de la métropole québécoise

Les organisateurs du Jour de la Terre à Montréal ont comme objectif de créer un immense arbre humain en fin de parcours, près du parc Jeanne-Mance.

Vue aérienne de la foule de marcheurs qui forme des embranchements dans le parc Jeanne-Mance, à Montréal.

L'arbre humain réalisé par les participants du Jour de la Terre 2012 à Montréal.

Photo : Radio-Canada

Vue des airs, l’image est impressionnante. Elle fera le tour de la planète.

Une foule de cette ampleur a été observée à nouveau le 27 septembre 2019 à Montréal lors de la Marche pour le climat qui s’est déroulée en présence de la jeune militante écologiste Greta Thunberg.

En raison de la situation sanitaire mondiale exceptionnelle, il n’y aura pas de grands rassemblements pour le Jour de la Terre du 22 avril 2020.

Les organisateurs invitent plutôt les citoyens à réaliser des actions environnementales à la maison.

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