Incertitude pour l'industrie du mariage

L'industrie du mariage est au point mort, ce qui plonge dans l'incertitude futurs mariés et entreprises du secteur.
Photo : AFP/Getty Images / Karwai Tang
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'industrie du mariage est au point mort, une situation qui plonge dans l'incertitude de nombreux couples qui prévoyaient de s'unir prochainement, mais aussi un grand nombre d'acteurs économiques du secteur.
Si quelques arrangements peuvent être mis en place pour les futurs mariés, en revanche les petites entreprises sont touchées de plein fouet.
Patricia Dubé comptait se marier en octobre à Windsor. Elle organise la cérémonie depuis septembre dernier. Même si le jour J semble encore loin, ses plans sont tout de même bouleversés par les dispositions d’urgence sanitaire dues à la COVID-19. Cette situation la rend très nerveuse
, explique-t-elle.
Une de ses plus grosses préoccupations : les invités qui ne résident pas en Ontario vont-ils pouvoir venir?
Mon mari a de la famille et des amis au Michigan et il aimerait qu'ils soient ici, mais peut-être il y a une chance que ça sera plus comme ça
, s'inquiète-t-elle.
Elle n’a pas encore prévu de changer la date de la réception. Elle envisage plutôt d’organiser une petite cérémonie, notamment à l’église, en groupe restreint.
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C’est d’ailleurs une des solutions que pense pouvoir mettre en place Patrick Bénéteau, le curé qui officie à l'église Sainte-Anne à Tecumseh.
Le prêtre, qui célèbre actuellement la messe par visioconférence, pense que cette technologie pourrait également être utile pour les unions religieuses.
Disons qu'au mois de juin, on serait capable d'avoir des rassemblements de 10 personnes. Au moins, les parents et deux témoins de chaque côté pourraient être présents pis ensuite on pourrait diffuser la cérémonie en direct aux autres membres de la famille
, explique-t-il.
De petites entreprises pénalisées
Si des arrangements de ce type peuvent être envisagés pour de futurs mariés, en revanche le scénario est bien différent pour Larry Horwitz, qui dirige l’entreprise Water's Edge Event Centre à Windsor.
Cette dernière accueille différents types des réceptions : galas et mariages notamment. Mais présentement, toutes ces activités sont à l’arrêt et des dizaines de cérémonies ont été annulées.
Nous n'avons pas de revenus, mais nous avons toujours des frais fixes
, explique-t-il.
D’autre part, il assure ne pas pouvoir bénéficier des mesures d'aides mises en place par le fédéral, parce que sa société ne répondrait pas aux critères de sélections.
Il déplore cette situation qui toucherait, selon lui, de nombreuses petites entreprises. Il demande aux gouvernements fédéral et provincial d'intervenir en faveur des sociétés touchées de plein fouet par l’arrêt de leurs activités.