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Trump coupe les vivres à l’OMS

Logo de l'Organisation mondiale de la santé.

Donald Trump accuse l'OMS d'avoir mal géré la pandémie de COVID-19.

Photo : afp via getty images / FABRICE COFFRINI

Radio-Canada

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu'il suspendait la contribution des États-Unis à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de sa « mauvaise gestion » de la pandémie de COVID-19.

Aujourd'hui, j'ordonne la suspension du financement de l'Organisation mondiale de la santé pendant qu'une étude est menée pour examiner son rôle dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus.

Une citation de Le président Donald Trump

Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité de la COVID-19, a-t-il ajouté, dans un long réquisitoire contre cette agence de l'ONU.

Les États-Unis sont le premier contributeur de cette agence sanitaire, dont le siège est à Genève.

Le président républicain a évoqué une étude très approfondie qui pourrait durer de 60 à 90 jours.

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

M. Trump a souligné que les États-Unis contribuaient à hauteur de 400 à 500 millions de dollars américains par an à l'organisation, contre environ 40 millions et même moins pour la Chine; il a par conséquent estimé que son pays avait le devoir de réclamer des comptes.

Si l'OMS avait fait son travail et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l'épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts, a-t-il martelé.

Nous avons eu des problèmes avec eux depuis des années, a-t-il encore dit.

Donald Trump a été particulièrement agacé par les critiques de l'OMS à l'encontre de sa décision, à la fin de janvier, d'interdire l'entrée aux États-Unis aux voyageurs en provenance de Chine - une mesure dont le locataire de la Maison-Blanche s'enorgueillit encore, en assurant qu'elle a ralenti l'arrivée du virus.

Aux yeux de l'OMS, la Chine a toujours raison, a déploré le président américain.

Pékin préoccupée, Berlin dénonce

Le gouvernement chinois a réagi mercredi faisant état de sa vive préoccupation après la décision de Donald Trump de suspendre la contribution des États-Unis à l’OMS.

Cette décision va affaiblir les capacités de l'OMS et miner la coopération internationale contre l'épidémie.

Une citation de Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise

L'Allemagne, qui a dénoncé la décision de Donald Trump, estime que blâmer n'aide pas en période de pandémie de nouveau coronavirus.

Réagissant sur son compte Twitter, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas a insisté sur la nécessité d’une étroite collaboration contre la Covid-19.

Un des meilleurs investissements est de renforcer les Nations unies, en particulier l'OMS, qui est sous-financée, par exemple pour le développement et la distribution de tests et de vaccins.

Une citation de Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères

Pas le moment de réduire le financement, dit l’ONU

Ce n'est pas le moment de réduire le financement des opérations de l'Organisation mondiale de la Santé ou de toute autre institution humanitaire combattant le nouveau coronavirus, a affirmé mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après l’annonce de Donald Trump.

Ma conviction est que l'Organisation mondiale de la Santé doit être soutenue, car elle est absolument essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre la COVID-19, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Une fois que nous aurons finalement tourné la page de cette épidémie, il y aura un temps pour revenir pleinement en arrière pour comprendre comment une telle maladie a pu survenir et répandre sa dévastation aussi rapidement à travers le monde, a précisé M. Guterres.

Le secrétaire général a souligné que ce n’était pas le moment de réduire les ressources pour les opérations de l'OMS dans le combat contre la pandémie.

Pompeo sur la même longueur d'onde que Trump

Plus tôt, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait indiqué que Washington veut changer radicalement le fonctionnement de l'OMS.

L'OMS n'a pas fait ce qu'il fallait au début, a-t-il affirmé dans un entretien avec une radio de Floride, reprenant l'accusation de l'administration de Donald Trump qui juge que l'agence de l'ONU a été trop alignée sur les positions de la Chine.

M. Trump avait déjà menacé de suspendre la contribution de Washington à l'OMS.

Nous devons nous assurer que l'argent que nous dépensons - les dollars des contribuables américains, l'argent qui vient des gens ici aux États-Unis - est utilisé à bon escient et pour la mission prévue, a expliqué Mike Pompeo.

Par le passé, l'OMS a fait du bon boulot. Malheureusement, cette fois, elle n'a pas fait de son mieux, et nous devons veiller à faire pression pour changer cela radicalement, a-t-il ajouté. Il a évoqué, sans plus de précisions, une décision différente pour contribuer à ce que ces missions importantes de santé mondiale soient effectivement remplies.

Le secrétaire d'État américain a par ailleurs réitéré les accusations contre Pékin, qui aurait, selon Washington, tardé à communiquer au reste du monde la gravité réelle de la pandémie. Mais, interrogé sur la volonté de certains élus de punir la Chine, il n'a pas affiché clairement ses intentions.

Ceux qui n'ont pas agi de manière appropriée, qui ont induit en erreur ou n'ont pas partagé les informations comme il le fallait, ou qui ont franchement mené des campagnes de désinformation, je suis sûr qu'ils devront rendre des comptes, le moment venu, a-t-il toutefois affirmé.

Par ailleurs, une centaine d’experts ont accusé la Chine d’avoir mis en danger ses citoyens et le monde en minimisant les dangers du nouveau coronavirus.

Il y a une semaine, Donald Trump s’était attaqué à l’OMS, l’accusant d’être proche de la Chine. Des accusations que l’ONU a rejetées.

Avec les informations de Reuters et Agence France-Presse

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