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Le coronavirus pourrait se propager jusqu'à 4 m des personnes infectées

Une limite importante de l'étude, faite dans un hôpital chinois, est que le test employé permet de détecter la présence du virus, mais pas de déterminer si les particules sont en quantité suffisante pour infecter quelqu'un.

Le doigt d'une patiente est enserré dans un dispositif qui mesure les signes vitaux.

Une patiente atteinte de la COVID-19.

Photo : Reuters / Christian Hartmann

Agence France-Presse

Le nouveau coronavirus contamine à la fois les surfaces et l'air à proximité des patients jusqu'à quatre mètres d'eux, selon une étude réalisée dans un hôpital de campagne de Wuhan et publiée vendredi par les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC).

Une limite importante de l'étude, publiée par la revue des CDC, Emerging Infectious Diseases, est que le test employé permet de détecter la présence du virus, mais pas la quantité de virus viable. Autrement dit, ce n'est pas parce que le virus éjecté dans l'air par les éternuements ou les respirations des patients peut voler jusqu'à quatre mètres que ces particules seront en quantité suffisante pour infecter quelqu'un.

Les chercheurs chinois ont réalisé des prélèvements dans un service de réanimation sur 15 patients de l'hôpital de campagne Huoshenshan de Wuhan, entre le 19 février et le 2 mars, ainsi que sur 24 patients dans un service de soins généraux comportant des malades atteints moins gravement.

L'hôpital de campagne Huoshenshan est l'hôpital préfabriqué qui avait été construit en 10 jours dans la ville par une armée d'ouvriers, au début de l'épidémie.

Les prélèvements ont été faits sur les sols, les souris d'ordinateur, les poubelles, les rambardes des lits, les masques des patients, les équipements de protection des soignants, les bouches d'aération, ainsi qu’à plusieurs endroits pour capter l'air des chambres.

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Une représentation du coronavirus.

Le SRAS-CoV-2 était largement distribué dans l'air et sur la surface d'objets dans les services de réanimation et de soins généraux, ce qui implique un risque potentiellement élevé de contamination pour le personnel soignant et les autres personnes à proximité, écrivent les chercheurs.

Les zones les plus contaminées étaient près des patients en soins intensifs.

Les objets les plus contaminés étaient les souris, suivies des poubelles, des lits et des poignées de porte.

Enlever ses chaussures après un contact avec un patient

De plus, la moitié des semelles des chaussures du personnel soignant avait des traces du virus. Nous recommandons fortement aux personnes de désinfecter les semelles de leurs chaussures avant de sortir de services où se trouvent des patients de la COVID-19, concluent les chercheurs.

Ils conseillent aussi de désinfecter les masques après les avoir utilisés, avant de les jeter.

Le virus a également été détecté dans l'air, plus souvent près du lit du patient que près des stations de travail des médecins.

Les chercheurs en ont aussi trouvé à une occasion à quatre mètres du malade, ce qui leur fait écrire que la distance maximale de transmission d'un aérosol de SRAS-CoV-2 pourrait être de quatre mètres.

Le virus a aussi été trouvé sur la bouche d'aération par laquelle l'air des chambres est évacué.

Étant donné la contamination importante de l'environnement des patients, les chercheurs estiment que l'isolement à domicile des personnes avec une COVID-19 suspectée pourrait ne pas être une stratégie efficace de contrôle.

Les gouttelettes relativement grandes produites quand on tousse ou éternue sont le mode principal de contagion du nouveau coronavirus.

Mais nous émettons aussi des gouttelettes microscopiques en parlant et en respirant, et la présence du coronavirus en quantités suffisantes à l'intérieur de ces gouttelettes (aérosols) fait l'objet d'un débat scientifique intense.

Par précaution, les États-Unis ont d’ailleurs recommandé de se couvrir le visage pour éviter que des personnes porteuses du virus, mais sans symptômes, n'en contaminent d'autres en parlant ou en respirant.

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