L'Agence de santé publique du Canada suggère le port de masques non médicaux
Le masque ne protège pas celui qui le porte, mais bien les autres, a expliqué l'administratrice en chef de l'agence de santé publique.
Photo : Radio-Canada / Martin Thibault
Trois semaines après l'accélération de la crise au pays, l'Agence de la santé publique du Canada suggère maintenant à tous de porter un masque, mais seulement en tant que « mesure additionnelle » lorsque les autres mesures de distanciation sociale sont difficiles à appliquer.
Ce masque doit être non médical, afin de réserver les masques médicaux au personnel dans les institutions de soins de santé. Et ce masque ne protège pas celui qui le porte, mais bien les autres.
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L'administratrice en chef de l'agence, Theresa Tam, a souligné lundi après-midi qu'il pourrait exister des cas de transmissions du virus à partir de personnes avant qu'elles ne développent la COVID-19, et même de personnes qui portent le virus, mais qui ne développeront jamais la maladie.
Les données scientifiques précises sur ces possibles transmissions manquent, a-t-elle toutefois indiqué.
La Dre Tam a néanmoins précisé que les experts canadiens en santé publique étaient parvenus à un « consensus » sur l'utilité de porter un masque. Il s'agit d'une mesure additionnelle
, a-t-elle indiqué, lorsqu'il est difficile de faire respecter les autres normes de distanciation sociale
, notamment dans les transports collectifs et les épiceries.
Ça va protéger les autres de vous
, a expliqué Dre Tam.
Elle a insisté pour dire que ceci ne signifie pas de mettre fin aux autres méthodes de protection, distanciation sociale, isolement et lavage de mains.
Et pourquoi ne pas avoir indiqué, il y a déjà plusieurs semaines, qu'il était suggéré de porter un masque non médical? Nous en sommes encore à colliger les données scientifiques, a mentionné la Dre Tam. Les données portent à croire [que le port du masque en tissu peut être bénéfique], et ce, depuis une dizaine de jours, à partir de quelques études [...] qui viennent de paraître.
Ce que ces études démontrent, a ajouté la Dre Tam, c'est qu'il existerait une charge virale chez les personnes contaminées, et ce, juste avant qu'elles ne développent des symptômes. Il est encore trop tôt pour déterminer si cette charge virale a pu contribuer à la dissémination de la maladie.
De son côté, le Dr Howard Njoo, directeur adjoint de la santé publique du Canada, soutient que le port du masque non médical n'est pas une « recommandation », mais plutôt un « conseil permissif ».
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