La relance économique retardée dans certaines régions?

Pierre Fitzgibbon est ministre de l’Économie et de l’Innovation dans le gouvernement caquiste de François Legault.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La relance économique au Québec pourrait être retardée dans les régions les plus touchées par la COVID-19, prévient le ministre de l’Économie et de l'Innovation Pierre Fitzgibbon.
On ne peut pas penser qu’on va se réveiller une journée et que tout sera comme avant
, admet le ministre Fitzgibbon, en entrevue avec Claude Bernatchez à l’émission Première heure.
La priorité, dit-il, c’est la situation sanitaire. Certaines régions comme Montréal et l’Estrie, qui ont des taux d’infection plus élevés qu’ailleurs dans la province, pourraient donc voir la réouverture des commerces prendre plus de temps.
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C’est possible qu’on puisse commencer [la relance économique] dans certains secteurs, certaines géographies avant d’autres.
Le gouvernement provincial étudie plusieurs scénarios pour une réouverture des entreprises dans le respect de la lutte au COVID-19, souligne Pierre Fitzgibbon.
On sait tous qu’il va y avoir une relance séquentielle [...] la séquence de la relance, quel secteur, quelle région, on est au travail là-dessus. Il faut être prêt, on espère, dans quelques semaines.
Plus la crise s’étire, plus la relance économique sera difficile, ajoute le ministre.
Mon enjeu, c’est la vitesse à laquelle on va sortir de la crise. Des industries vont en souffrir pendant un an, un an et demi.
Déficits ?
Après avoir dû gérer de généreux surplus, le gouvernement provincial doit être prêt à écrire ses prochains budgets à l’encre rouge, admet le ministre Fitzgibbon.
Vendredi encore, le gouvernement provincial annonçait 150 millions de dollars pour aider les PME sous forme de prêt ou de garantie de prêt.
Le ministre Fitzgibbon indique que certaines entreprises pourraient prendre des années à payer l’argent consenti, alors que d’autres n’y parviendront tout simplement pas.
Il croit toutefois que le gouvernement doit être présent pour stimuler l’économie en temps de crise.
À ce moment-ci, l’important, c’est la liquidité dans le système. Pour le reste, on verra après, c’est un livre qui n’est pas écrit encore
, martèle le ministre Fitzgibbon.
Jusqu’à présent, l’ensemble des programmes annoncés par le provincial pour les entreprises et les particuliers se chiffrent à 18 milliards de dollars, soit entre 4 % et 5 % du PIB, évalue le ministre des Finances Éric Girard.