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Inquiétude d’agriculteurs qui comptent sur les travailleurs étrangers

(Archives) Des travailleurs étrangers temporaires s'affairent à amasser des fruits dans un champs.

(Archives) Des travailleurs étrangers temporaires s'affairent à amasser des fruits dans un champs.

Photo : Radio-Canada

À l’approche de la saison estivale, de nombreux agriculteurs se demandent s’ils pourront compter sur les travailleurs étrangers. Le gouvernement canadien a annoncé qu'il laissera entrer les travailleurs étrangers, mais il reste quand même beaucoup d'incertitude en Mauricie et au Centre-du-Québec.

La Ferme horticole Gagnon à Trois-Rivières a prévu accueillir 43 travailleurs étrangers temporaires du Guatemala pour l’aider dans ses champs.

Pour l’instant, seule l’arrivée de six d’entre eux est confirmée. Les autres n’ont pas de visa pour venir au Canada.

Pour les 37 autres qu’on attend, on ne sait pas si on va être capable de les avoir, parce qu’au Guatemala, tout est fermé, l'ambassade est fermée, donc il n’y a plus d’émission de visas, explique la gérante de la Ferme horticole Gagnon, Jasmine Sauvé.

Pour s’assurer de ne pas manquer de main-d’oeuvre, l’entreprise a lancé une campagne de recrutement.

On essaie de recruter de la main-d’oeuvre locale, des gens qui auraient perdu leur emploi à cause de la COVID-19, des gens qui sont disponibles, qui ont de l’expérience en agriculture, pour venir prêter main-forte à une entreprise de la région, affirme la gérante de la Ferme horticole Gagnon.

En 24 heures, l’entreprise a reçu 25 candidatures. En tout, la ferme emploie environ 130 personnes durant la période estivale, dans les champs et pour ses kiosques.

Outre le défi de la main-d’oeuvre, Jasmine Sauvé espère que la clientèle sera au rendez-vous.

L’entreprise tire la majorité de ses revenus de la vente de fruits et légumes dans les kiosques. La situation évolue tellement vite, dit-elle. On prépare plusieurs options, mais on n’est pas prêt à dire comment ça va fonctionner cet été.

Un stress pour les agriculteurs

Plusieurs agriculteurs de la région que nous avons contactés sont inquiets. Ils ne savent pas combien de travailleur étrangers vont venir au pays et quand.

De plus, les travailleurs devront être en quarantaine deux semaines, par mesure de prévention, ce qui ajoute un délai avant qu’il puissent commencer à aider dans les champs.

On s'attend qu’à un moment donné, d'ici le 15 avril, le premier contingent arrive du Mexique, affirme le président de l’UPA Mauricie, Jean-Marie Giguère. Ceux du Guatemala, par contre, il y a des problèmes avec l'ambassade, ça risque d'aller plus tard.

L'Union des producteurs agricoles (UPA) croit que moins de travailleurs étrangers vont pouvoir venir au Québec et espère que le gouvernement permettra aux travailleurs d'aller dans différentes fermes, pour aider aux récoltes.

Les travailleurs, antérieurement, étaient rattachés à un site de production, donc ils étaient rattachés après une ferme, ils ne pouvaient pas se transposer d'une ferme à l'autre au courant de l'été et vu qu'on va manquer de travailleurs, on va demander au gouvernement d'assouplir la réglementation, affirme le président de l’UPA Mauricie, Jean-Marie Giguère.

Autre défi additionnel, certains producteurs devront revoir leurs méthodes pour respecter la règle des deux mètres de distance entre deux personnes, que ce soit dans les champs ou dans les logements prévus pour les travailleurs étrangers.

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