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Dans cette course aux masques N95 où le chacun pour soi américain menace l'approvisionnement au Canada, des hôpitaux commencent à tester le nettoyage de ces masques pour qu'ils puissent être réutilisés plusieurs fois. De premiers essais s'avèrent déjà très concluants et pourraient régler bien des problèmes.
Au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, Nassima Ammar Khodjia, agente de contrôle de la qualité, a reçu plusieurs sacs pleins de masques N95 utilisés une seule fois et qui prennent habituellement le chemin de la poubelle.
Mais depuis deux jours, l'établissement essaie une nouvelle technologie : le nettoyage à la vapeur de peroxyde d'hydrogène.
D'abord, on s'assure que le masque N95 soit bien identifié avec le nom de celui qui l'apporte et son département, qu'il ne soit pas souillé et qu'il ait gardé sa forme initiale, explique Nassima Ammar Khodjia.
Les masques sont suspendus sur une étagère installée dans une salle scellée hermétiquement. Une fois la procédure de six à sept minutes terminée, les masques sont ensuite transférés dans une salle d'aération pendant plusieurs heures et peuvent ensuite être remis en toute sécurité à l'employé qui l'a porté.
Les tests sont plus qu'encourageants et l'hôpital estime que ce nettoyage peut être répété au moins jusqu'à cinq fois.
Pas recommandé, mais sécuritaire
Pour les hôpitaux québécois et canadiens, cela viendrait donc régler en partie les problèmes éventuels d'approvisionnement.
Quand on sait qu'il ne nous en reste que pour trois jours, ça devient un peu angoissant. Maintenant, en les retraitant, on est capables de gagner trois jours.
Selon la Dre Quach-Thanh, le nettoyage des masques est sécuritaire, même si l'entreprise américaine 3M, qui les fabrique, n'en recommande pas la réutilisation. Certains diront que le fabricant agit ainsi pour des raisons commerciales évidentes.
Si j'avais une quantité phénoménale de N95, je ne me poserais même pas la question, mais si j'ai à choisir entre mon personnel de la santé qui n'a rien à se mettre sur le visage pour aller traiter un patient et qui risque de contracter la maladie et un produit qui est retraité avec des barèmes de qualité, pour moi c'est assez évident, dit-elle.
Si tout va bien, d'ici une semaine ou deux, après validation des résultats, la procédure pourra être étendue à tous les départements de l’Hôpital Sainte-Justine et à d'autres hôpitaux.