Regain de popularité des paniers bios directement des producteurs

Les client veulent créer un lien direct avec les producteurs maraîchers.
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Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les fermiers maraîchers connaissent un gain de popularité. La Gauloise ferme maraîchère dans le Centre-du-Québec connaît même une augmentation de 30 % des inscriptions à ses paniers bio par rapport à la même période l’an dernier. Aux Jardins Bio Campanipol en Mauricie, il ne reste que 40 places disponibles pour de nouveaux clients.
L’une des copropriétaires des Jardins Bio Campanipol, Florence Lefebvre-St-Arnaud, croit que le prix fixe et l'assurance d'être approvisionné en fruits et légumes frais rassurent la population. C’est le fait qu’il y ait pas d’intermédiaire, le fait que le client va consommer le légume que le producteur va avoir cueilli pour lui directement
, explique-t-elle.
On ne veut pas toucher les légumes, on lave beaucoup nos légumes, alors il y a un climat de peur qui est en train de s’installer et je pense vraiment que les paniers bios sont en train de calmer un peu cette crainte-là. C’est une offre qui répond aux besoins et qui pallie les inquiétudes d’une clientèle conscientisée.
Si la saison 2020 est prometteuse, elle comporte tout de même quelques inquiétudes dans le contexte actuel.
Nous ce qu'on entrevoit en ce moment, c'est peut-être une façon d'augmenter notre production pour contribuer plus avec les organismes qui sont en sécurité alimentaire, explique Caroline Poirier, présidente de la Coopérative pour l'agriculture de proximité écologique. On pense que dans les prochains mois, il risque d'y avoir une augmentation de la demande, on le voit déjà.
Changer les façons de faire
De son côté, La Gauloise ferme maraîchère est déjà en train de planifier les livraisons dans ce contexte où la demande est en augmentation.
Il y a des choses qu’on va devoir organiser différemment, relate Moïra Trudel, copropriétaire de la ferme maraîchère La Gauloise. Il va falloir vraiment désinfecter les bacs d’une fois à l’autre. On les lavait, mais on va devoir pousser la chose encore plus. Gérer aussi l’achalandage aux points de livraison.
Les deux fermes n'embauchent pas de main-d'oeuvre étrangère. Les propriétaires s'inquiètent tout de même d'une contamination au sein de leurs petites équipes qui pourraient compromettre leurs opérations.
Avec les informations de Pascale Langlois