Mort d’une jeune famille de Saskatoon en 2016 : Catherine McKay obtient une semi-liberté

Catherine McKay, la Saskatchewanaise qui purgeait une peine d’emprisonnement de plus de neuf ans pour avoir provoqué la mort d’une jeune famille, le 3 janvier 2016, en conduisant avec les facultés affaiblies, a obtenu une libération conditionnelle de jour.

La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) lui a accordé cette permission pour une durée de six mois. Elle pourra ainsi se rendre dans un centre correctionnel communautaire ou dans un établissement communautaire résidentiel lorsqu’une place sera disponible.

Dans sa décision, le conseil de la CLCC estime que Catherine McKay n’a jamais tenté d’excuser ses gestes et a fait des efforts pour surmonter ses problèmes personnels liés à la toxicomanie et au traumatisme qu’elle a vécu le jour de la tragédie.

L’enfance difficile vécue par Catherine McKay a aussi pesé dans la décision, note le conseil, ajoutant qu’elle a été agressée sexuellement pendant plusieurs années et qu’elle s’est réfugiée dans l’alcool et les drogues pour faire face à la douleur, à l’anxiété et aux crises de panique.

Vous reconnaissez que vos comportements devenaient de plus en plus impulsifs et que les déplacements au bar devenaient de plus en plus fréquents, souligne le conseil de la CLCC pour expliquer les raisons qui lui font croire que Catherine McKay a fait les efforts nécessaires pour régler ses problèmes du passé.

Par ailleurs, pendant son séjour au pavillon de ressourcement, la femme de 53 ans a demandé l’aide de nombreuses personnes afin d’être en mesure d’avoir un éveil spirituel incroyable, selon le conseil de la CLCC.

Ce dernier indique aussi que Catherine McKay prévoit poursuivre son cheminement spirituel et qu’elle n'avait pas l'intention de boire à nouveau.

« Coeurs brisés »

Lou et Linda Van de Vorst, qui ont perdu leur fils, leur belle-fille et leurs deux petits-enfants lors de l’accident en janvier 2016, n’ont jamais voulu que Catherine McKay puisse bénéficier d’une liberté totale et sont heureux qu’une telle démarche lui ait été refusée.

Nous ne sommes pas en faveur d’une libération conditionnelle de jour non plus. En même temps, nous savons qu’il existe des étapes pour la réintégrer dans la société et nous préférons que cette démarche soit progressive plutôt que de lui donner une libération sans condition, affirme Lou Van de Vorst.

Notre vie ne sera plus jamais la même.

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Malgré ses bonnes intentions Linda Van de Vorst avoue qu’elle tiendra toujours Catherine McKay pour responsable de la mort de son fils et de sa famille.

Elle a fait la promesse au tribunal, il y a quatre ans, qu’elle ferait tout son possible pour inciter les gens à ne pas conduire en état d’ébriété, et je vais m'en souvenir.

Le couple, qui a fait entendre sa voix à maintes reprises dans la lutte contre la conduite avec les facultés affaiblies depuis la tragédie, assure qu’il continuera à transmettre ce message pour faire changer les choses.

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Le jour de la tragédie, Catherine McKay conduisait son véhicule avec un taux d'alcoolémie trois fois supérieur à la limite permise. Elle n'a pas respecté un arrêt obligatoire et a percuté le véhicule de la jeune famille au nord de Saskatoon.

Les parents, Jordan Van de Vorst et Chanda Van de Vorst, sont morts sur les lieux, tandis que la mort de leurs deux enfants, Kamryn et Miguire, a été constatée à leur arrivée à l’hôpital.

Avec les informations de Scott Larson