Le site web de la sécurité sociale italienne victime d’une attaque informatique

Les Italiens et Italiennes peuvent appliquer en ligne pour une aide financière de 600 € (920 $ CA).
Photo : Associated Press
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le jour suivant celui où les personnes ayant perdu leur emploi en Italie pouvaient appliquer en ligne pour une aide financière de 600 € (920 $ CA), le site web de l’Institut national de la sécurité sociale (INPS) a été pris pour cible par des pirates informatiques, a annoncé son président Pasquale Tridico, mercredi.
L’INPS a reçu quelque 339 000 demandes dans les 24 heures suivant le lancement de ce programme gouvernemental.
Nous avons été victimes de plusieurs attaques ces derniers jours, et cela a provoqué une panne majeure. Elles se sont poursuivies aujourd’hui, et nous avons fermé le site web
, a dit Pasquale Tridicio en entrevue avec le réseau RAI.
Selon plusieurs médias italiens, le site de l’INPS a connu des difficultés techniques importantes dès que l’aide financière a été offerte.
Le gouvernement italien a imposé un confinement national le 9 mars pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus, qui a fait plus de 12 500 victimes italiennes en six semaines.
Ces restrictions ont paralysé la majeure partie de l’activité économique en Italie, incitant le gouvernement à mettre en place des mesures d’aide pour les personnes affectées.
Des Italiens sceptiques
L’expert en cybersécurité italien Francesco Bellini a affirmé au quotidien La Repubblica que des pirates n’avaient rien à voir
avec la fermeture du site de l’INPS, et que tous les spécialistes
étaient d’accord sur ce point.
Le site de l’INPS est le résultat d’années d’une course vers les prix les plus bas et souffre des mêmes problèmes typiques de l’administration publique : il est sous-dimensionné et mal conçu
, dit-il.
Fancesco Bellini estime que le site de l’INPS n’a pas la capacité de gérer une quantité importante de trafic parce que, entre autres, son processus de mise en cache, censé alléger la charge sur les serveurs, a été mal optimisé.
Le spécialiste concède toutefois qu’une attaque par déni de service distribué (DDoS), qui consiste à rendre un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes et à le mettre hors service, aurait pu paralyser le site, mais que cela ferait encore preuve de sa mauvaise conception.
Il existe des services spécialisés qui protègent contre ce type d’attaque
, souligne-t-il.
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Avec les informations de Reuters et La Repubblica