Trans Mountain : les travaux se poursuivent malgré la pandémie

Un chantier de Trans Mountain à Edson, en Alberta. (archives)
Photo : Radio-Canada / Terry Reith
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les travaux de construction pour l'agrandissement du pipeline Trans Mountain se poursuivent, malgré la pandémie de COVID-19.
Le premier ministre Justin Trudeau, interrogé mardi matin au sujet des inquiétudes de certaines communautés qui bordent les chantiers de la société d’État, s'est fait rassurant.
Je peux vous assurer que toutes les compagnies du gouvernement sont en train de suivre tous les conseils donnés par nos experts médicaux
, a-t-il affirmé lors de son point de presse quotidien.
Dans un communiqué, le président-directeur général de Trans Mountain, Ian Anderson, affirme que la compagnie fait tout en son pouvoir pour ne pas mettre en péril la sécurité des ouvriers, des sous-traitants et des communautés, notamment autochtones, qui se trouvent près des chantiers.
Nous évaluons de manière continue cette situation sans précédent, et restons déterminés à garantir leur santé et sécurité
, déclare-t-il. La construction du projet est bien entamée dans plusieurs secteurs de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, et nous prévoyons de poursuivre la construction aussi longtemps que possible, d’une manière qui protège nos gens et la communauté.
Trans Mountain assure qu'elle prend les mesures nécessaires pour se soumettre aux consignes des autorités de santé publique, dont la mise en place de la distanciation physique entre les travailleurs, et des procédures renforcées de nettoyage et de désinfection sur les lieux de construction.
Des chantiers dénoncés par des opposants
Le Parti vert du Canada a dénoncé la semaine dernière la poursuite des travaux sur les grands chantiers énergétiques, dont le gazoduc Coastal GasLink, l’oléoduc Trans Mountain et le barrage hydroélectrique du site C – tous situés en Colombie-Britannique – en cette période de pandémie.
La formation politique affirme craindre particulièrement l’impact potentiel sur les communautés autochtones du nord de la province.
Comment est-ce possible que [ces chantiers] puissent obtenir une exemption durant une telle crise sanitaire, alors qu’on ordonne aux Canadiens de s’auto-isoler et de maintenir une distance physique les uns avec les autres?
demande le député vert de Nanaimo-Ladysmith, Paul Manly, dans un communiqué.
Lundi, des leaders autochtones de la Colombie-Britannique ont demandé aux gouvernements provincial et fédéral de suspendre les travaux de construction du gazoduc Coastal GasLink, qui doit relier le nord-est de la province à Kitimat, sur la côte du Pacifique.
L'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, une organisation qui s’opposait déjà au projet, craint que les campements de travailleurs ne deviennent des vecteurs du coronavirus, dans une région – le Nord – aux ressources médicales limitées.
La province permet toujours aux chantiers de construction de poursuivre leurs activités, pourvu que certaines règles soient respectées. Par exemple, il ne peut y avoir plus de 50 ouvriers au même endroit, et toutes les aires communes doivent être nettoyées et désinfectées quotidiennement.