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Grogne et confusion chez les propriétaires de garderies non subventionnées

Mathieu Lacombe répond aux questions des journalistes lors d'une mêlée de presse.

Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, devra rassurer les propriétaires de garderies privées non subventionnées.

Photo : Radio-Canada

L'aide financière proposée aux garderies non subventionnées sème la confusion et l'inquiétude chez leurs gestionnaires. Certains vont jusqu'à dire que des milieux de garde seront en péril après la crise de la COVID-19.

Encore ouvertes à la demande du gouvernement, les garderies non subventionnées (GNS) ont accueilli des enfants ces deux dernières semaines pour maintenir un service d'urgence destiné uniquement aux travailleurs essentiels, comme le personnel de la santé.

Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a cependant annoncé vendredi leur retrait de ce réseau, à compter de la semaine prochaine, pour se rabattre uniquement sur les garderies subventionnées et les centres de la petite enfance. Une décision responsable, disait-il.

Puisque le service d'urgence est gratuit pour les parents et que la plupart des citoyens n'y ont pas droit, les garderies non subventionnées ont pour la majorité cessé de collecter les frais en attendant de recevoir la compensation promise par Québec pour payer leur personnel, notamment.

Contradictions

Les informations qui leur ont été transmises sont cependant contradictoires.

Dans une lettre du ministère de la Famille qui leur a été adressée le 17 mars, les gestionnaires ont appris qu'ils recevraient un montant de 41 $ par jour pour chaque enfant inscrit à leur permis. Une mesure applicable à la période du 16 au 27 mars et qui semblait les satisfaire.

Or, vendredi, dans une missive du gouvernement concernant les fermetures annoncées, on indiquait que l'aide serait plutôt à hauteur de 70 % de leur capacité.

On nous avait demandé de garder et de payer toutes nos éducatrices durant ces deux semaines. On l'a fait et maintenant ils renient leur promesse, dénonce Roger Harvey, gestionnaire d'une garderie de la région de Montréal.

Des enfants tiennent des jouets.

Les garderies non subventionnées devront fermer leurs portes le 3 avril. Cette semaine, ils pourront aider les parents à faire la transition vers un autre service de garde dans leur secteur.

Photo : Radio-Canada / Christian Milette

Et il n'est pas le seul à s'être indigné, selon l'Association des garderies non subventionnées en installation. Il y a des informations de nature financière qui ont été communiquées, mais qui sont contradictoires, admet le porte-parole Hugues Mousseau.

L'association a tenu une réunion d'urgence dimanche et tente de clarifier la situation avec le ministère.

Invité à le faire par Radio-Canada, le cabinet du ministre Lacombe a fourni cette explication : Pour ces deux premières semaines d'activités en tant que services de garde d'urgence, les GNS étaient compensées à 100 % de leur taux d'occupation normal [avant la crise], qui lui tourne en moyenne  autour de 70 %, a indiqué Maude Méthot-Faniel, attachée de presse du ministre.

On précise que les garderies avec un taux d'occupation supérieur doivent remplir un formulaire pour réclamer un montant supplémentaire.

Il y a environ 70 000 places en garderies non subventionnées au Québec.

Aide insuffisante?

Certains propriétaires s’inquiètent également de l'aide proposée une fois que les garderies seront fermées, après le 3 avril.

Les GNS recevront 5,95 $ par enfant par jour afin de couvrir leurs frais fixes, peut-on lire dans un document du gouvernement.

Pour une garderie de 70 places, par exemple, cela représente moins de 10 000 $ pour 4 semaines, ce qui nous amènerait à la réouverture projetée, pour l'instant, le 4 mai.

Je ne comprends pas que le ministre puisse être aussi désillusionné sur les prix fixes que les GNS doivent encourir, a confié un autre propriétaire de la région de Montréal qui a requis l'anonymat, et pour qui un tel montant ne couvrirait pas le loyer.

Le service de garde d'urgence accueillait 5549 enfants au cours de la dernière semaine, une baisse de près de 1000 enfants par rapport aux 6300 qui le fréquentaient la semaine précédente.

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