L’Alberta coupe dans le soutien en éducation pour financer la lutte à la COVID-19

La ministre albertaine de l'Éducation, Adriana LaGrange, soutient que ces compressions sont temporaires. (Archives)
Photo : Sam Martin/CBC
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement albertain coupe temporairement dans ses dépenses en matière de transport scolaire et de soutien aux élèves du primaire et du secondaire forcés de rester à la maison en marge de la pandémie de COVID-19.
La coupe touche des services qui ne « sont pas utilisés lorsque l’éducation se fait à la maison, comme les enseignants suppléants ou les aides à l’éducation », précise le ministère de l’Éducation dans un communiqué.
Le gouvernement compte consacrer les 128 millions de dollars ainsi épargnés à la crise de la COVID-19, soutient l’attaché de la ministre Adriana LaGrange, Colin Aitchison.
La province laisse aux commissions scolaires le soin de choisir les postes et les services à supprimer pour appliquer la coupe de 14 % dans l’instruction de base et 51 % du budget consacré au transport scolaire.
Colin Aitchison affirme toutefois que les budgets seront rétablis lorsque les cours en classe reprendront.
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Si la ministre de l’Éducation, Adriana LaGrange, évoque notamment les changements subis par le système scolaire à cause de la COVID-19 pour expliquer ces restrictions budgétaires, elle se veut tout de même rassurante.
« Je martèle que ce sont des changements temporaires faits parce que l’instruction a lieu à la maison », écrit-elle dans une déclaration, ajoutant que « le système [d’éducation] a toujours ce qu’il faut pour continuer sa mission ».
Mauvaise idée, selon certains
La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Éducation, Sarah Hoffman, déplore les pertes d’emplois générées par ces coupes.
« La cruauté de ce gouvernement est incroyable », écrit-elle sur son compte Twitter.
De son côté, le Conseil des écoles catholiques d’Edmonton qualifie la décision de « difficile à apprendre ».
Précisant que « chaque employé a une grande valeur », sa présidente, Laura Thibert, explique dans une déclaration que le conseil doit maintenant évaluer les effets de ces coupes, tout en se réjouissant que cette mesure ne soit que temporaire.
Pour l’organisme Canadian Parents for French en Alberta, ces coupes sont « une surprise » et « une erreur ». Son directeur général, Michael Tryon, soutient que le gouvernement abandonne les élèves.
« Les vies de ces enfants ont déjà été perturbées, et ils sont déjà stressés. Maintenant, ils doivent apprendre que les personnes qui les aidaient avec la lecture, par exemple, ne sont plus disponibles. »
Avec les informations de Katrine Deniset, Jordan Omstead et Janet French