Comment se compare la progression de la COVID-19 à travers le monde?
La réalité est très différente selon le niveau d’intervention de chaque pays.
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La courbe montrant l'évolution du nombre de cas confirmés de la COVID-19 suit des trajectoires bien différentes suivant le pays auquel on s'intéresse. Que peut-on comprendre de ces courbes?
Cette semaine, plus du tiers de l'humanité était sommé de rester à la maison en raison de la pandémie. Le virus est maintenant présent dans 181 pays et territoires.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne infectée par la COVID-19 peut infecter entre 1,4 et 2,5 personnes, plus que par la grippe saisonnière. Ainsi, la croissance peut rapidement devenir exponentielle.
Il a fallu plus de trois mois pour atteindre les 100 000 premiers cas dans le monde, mais seulement 12 jours pour ensuite atteindre le cap des 300 000 cas.
Les autorités de santé publique le répètent : plus on agit rapidement, plus on réduit les chances de connaître une augmentation exponentielle du nombre de cas.
Pendant deux mois, les Chinois de la province du Hubei, épicentre de la pandémie, ne pouvaient plus sortir de chez eux, sauf pour faire leur épicerie tous les quelques jours. Voyant que le nombre de nouveaux cas se stabilisait, une partie des restrictions extrêmes ont été levées le 25 mars.
La pandémie a peut-être commencé en Chine, mais a rapidement franchi les frontières. Certains pays ont davantage réussi à prévenir une explosion du nombre de cas que d’autres.
La Corée du Sud, qui avait été fortement touchée par l’épidémie du SRAS en 2002-2003, avait élaboré un plan pour faire face à une nouvelle épidémie.
Les autorités ont également utilisé des caméras de surveillance dans les lieux publics et les réseaux sociaux pour identifier rapidement les individus en contact avec une personne infectée. Le taux de tests de dépistage en Corée du Sud est le plus élevé au monde.
Dès les premiers jours de l’épidémie, Singapour a également instauré aux aéroports des points de contrôle de la température des voyageurs.
Le gouvernement a par ailleurs lancé une application mobile, TraceTogether, qui permet aux gens de noter tous les contacts qu’ils ont au quotidien. Il est ensuite facile pour les autorités de retracer toute transmission possible du virus.
Au Japon, les autorités attribuent cette lente progression en partie au fait que les Japonais pratiquent depuis longtemps le concept de distanciation sociale : bon nombre de Japonais portaient déjà des masques en public et se saluaient sans se serrer la main.
Toutefois, si la courbe au Japon est demeurée très basse, les autorités ont déclaré cette semaine que le pays était de plus en plus à risque d’une potentielle explosion du nombre de cas au cours des prochaines semaines.
Dans les pays où le virus est plus difficilement contrôlé, le nombre de cas double environ tous les deux jours.
Certains experts considèrent que le pays a été pris par surprise
, sans avoir le temps de se préparer. La moyenne d'âge élevée dans le pays, l'organisation sanitaire et le mode de comptage des personnes contaminées et décédées a également un impact sur le nombre de cas et de morts.
Au cours de la dernière semaine, le nombre de cas quotidiens a légèrement diminué, donnant espoir aux autorités italiennes. Mais compte tenu de la progression fulgurante qu’a connue l’Italie dès le début, ce pays est encore loin de pouvoir aplatir sa courbe. D'ailleurs, l'Italie a annoncé près de 1000 morts en 24 heures vendredi.
La situation aux États-Unis inquiète particulièrement l’OMS, puisque le taux de croissance a dépassé de beaucoup celui observé au début de l'épidémie en Chine et en Italie.
Les États-Unis ont tardé à déployer des tests à l’échelle du pays. Depuis que plusieurs États ont commencé à tester plus fréquemment, le nombre de cas explose.
Jeudi, le nombre de cas recensé aux États-Unis a dépassé celui de la Chine.
À New York, l’épicentre américain, le nombre de cas double tous les trois jours.
Le gouvernement canadien surveille notamment avec inquiétude la situation chez son plus proche voisin.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a d'ailleurs déclaré vendredi qu'il existe de nombreuses projections sur la façon dont évoluera l'épidémie au pays, mais ces projections dépendent toutes des choix
que les Canadiens font et feront au cours des prochains jours.
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