Vive inquiétude chez les travailleurs de Postes Canada

Les travailleurs de Postes Canada doivent effectuer leurs tâches habituelles malgré la pandémie.
Photo : Radio-Canada / Guy Leblanc
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes demande à Postes Canada et au public d’en faire plus pour améliorer la sécurité durant la pandémie de la COVID-19.
Ils travaillent dans les centres de distribution et les bureaux de poste ou livrent le courrier et les colis à domicile et ils craignent constamment d’être exposés au coronavirus, selon une représentante syndicale au Nouveau-Brunswick, Line Doucet.
Les produits nettoyants sont épuisés. On n’en a pas sur les planchers. Beaucoup de nos équipements sont en plastique ou en fer. Ils disent que [le coronavirus] dure sur le plastique trois jours. C’est inquiétant parce que ce plastique, l’équipement, est touché par une centaine de personnes chaque jour. C’est inquiétant pour tout le monde de savoir s’ils vont se faire infecter par ces choses-là
, explique Line Doucet.
Postes Canada affirme disposer d’une quantité limitée de désinfectant pour les mains dans ses établissements au Nouveau-Brunswick en raison de la rareté de ce produit. Mais la société ajoute que des articles de protection, dont des gants, sont toujours disponibles pour ses employés. Du personnel additionnel a aussi été embauché pour l'entretien.
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Les gens peuvent aussi réduire les risques de contagion en s’abstenant de tout contact rapproché avec les facteurs.
On demande aux gens de s’éloigner lorsqu’on va dans les appartements, lorsqu’on va aux boîtes communautaires. Les gens aiment parler, mais il faut comprendre que nos facteurs sont inquiets et qu’ils devraient rester à six pieds
, indique Line Doucet.
Les facteurs sont reconnaissants envers les gens qui désinfectent fréquemment leur boîte aux lettres et leur laissent une note indiquant qu’ils ont fait cela, ajoute-t-elle. C’est très chaleureux et nos gens apprécient beaucoup ça.
Livrer du courrier dans les édifices comptant de nombreux appartements est aussi une source d’inquiétude, ajoute Mme Doucet.
On entre dans un appartement qui a peut-être 150 unités. Alors, il y a 150 personnes qui passent à la boîte aux lettres. Est-ce que ç'a été touché? Est-ce que ça n’a pas été touché? Est-ce que ç'a été nettoyé? Ils ne savent pas. C'est de l'inquiétude pour chacun de nos membres.
Avec les renseignements du Téléjournal Acadie