La Mission Old Brewery confirme un premier cas d'infection par le coronavirus
L'homme en question ne serait toutefois pas entré à l'intérieur de l'établissement.

Un bénéficiaire de la Mission Old Brewery a été infecté par la COVID-19, mais la direction affirme que l'établissement demeure sécuritaire, car l'homme en question n'y passait pas la nuit.
Photo : Radio-Canada / Charles Contant
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La population itinérante de Montréal n'échappe pas à la pandémie de COVID-19. Un bénéficiaire des services offerts par la Mission Old Brewery, située en plein cœur du centre-ville, a été infecté.
L'homme en question ne serait toutefois pas entré à l'intérieur de l'établissement. C'est du moins ce que soutient son PDG, Matthew Pearce. Il s'agit d'un homme qui fréquente nos services externes de repas
, explique-t-il.
M. Pearce dit avoir appris la nouvelle lorsque des policiers se sont présentés au refuge, la nuit dernière. L'homme a finalement été retrouvé à l'extérieur de l'établissement et a été pris en charge par le système de santé.
Un seul employé de la Mission Old Brewery a été en contact avec l'individu infecté, et ce contact s'est limité à la livraison du repas, selon M. Pearce. Il n'y aurait donc pas lieu de s'inquiéter, selon lui.
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Cela dit, le PDG de la Mission Old Brewery s'inquiète de ce que la santé publique a libéré une personne sans-abri déclarée positive à la COVID-19 sans aviser les ressources comme la sienne.
Car les maisons d'hébergement pour itinérants sont particulièrement vulnérables du fait qu'il leur est très difficile d'appliquer les consignes gouvernementales de distanciation physique, souligne M. Pearce.
Il y a, dans ces refuges, une proximité humaine inévitable
qui fait en sorte que les risques sont beaucoup plus importants qu'ailleurs
, explique-t-il.
Lorsque ça [la COVID-19] rentrera à l'intérieur de nos murs, ce sera très difficile d'éviter la propagation rapide.
Interrogée sur le sujet, la Direction régionale de la santé publique de Montréal s'est contentée d'un bref commentaire. Nous enquêtons ce cas et sommes à regarder l’ensemble des mesures à mettre en place pour réduire les risques d’éclosion au sein de la communauté des itinérants
, a fait savoir son porte-parole Jean-Nicolas Aubé par courriel.
L'ancien hôpital Royal Victoria doit notamment être converti en unité d'isolement pour les sans-abri, mais on ne sait pas encore quand exactement il sera fonctionnel. M. Pearce espère pour sa part qu'il pourra accueillir ses premiers patients jeudi ou vendredi.
Cependant, la Ville de Montréal n'est pas la seule à devoir composer avec ce problème. Déjà, plusieurs autres municipalités ont pris des mesures pour protéger leur population itinérante, comme Toronto, Calgary, Ottawa, Winnipeg, Moncton et Val-d'Or.
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Avec la collaboration de Marie-Josée Paquette-Comeau et d'Antoni Nerestrant, de CBC