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COVID-19 : les femmes victimes de violence doivent quand même fuir leur foyer

Une femme pleure sur un sofa pendant qu'un homme furieux lui crie des choses.

Les refuges demandent aux femmes de fuir leur domicile si elles croient qu'elles y sont en danger.

Photo : getty images/istockphoto / fizkes

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des refuges pour femmes craignent que des victimes de violence familiale hésitent à quitter leur foyer à cause de la consigne des autorités de s’isoler à la maison.

Elles comprennent qu’elles ne pourraient pas demander l’aide des maisons d’hébergement, déplore la directrice du refuge La maison, Jeanne Françoise Mouè.

Plusieurs refuges publient des messages pour expliquer qu'au contraire des ressources sont toujours en place et que, malgré l'épidémie, les femmes doivent quitter leur domicile si elles se sentent en danger.

Le message de rester à la maison constitue un défi puisque pour les victimes de violence, c'est souvent la maison qui représente le plus de risques, dit Marlene Ham, la directrice de l'association ontarienne Interval & Transition Houses.

Elle ajoute que le confinement à la maison et la mise au chômage de plusieurs travailleurs viennent accroître les risques de violence familiale pour plusieurs femmes.

« La situation actuelle met une pression supplémentaire sur les familles. »

— Une citation de  Marlene Ham, la directrice d'Interval & Transition Houses

Certaines maisons d'hébergement craignent une hausse du nombre de femmes qui demandent de l'aide alors qu'il manque déjà de place dans les refuges.

Des services pour les malades

Un peu partout, les autorités mettent des centres d'isolement en place pour s'assurer qu'une femme et ses enfants puissent fuir leur domicile même s'ils ont des symptômes de la COVID-19.

À Hamilton, la directrice des services aux femmes de l'organisme Good Shepherd’s, Tessa Mcfadzean, explique qu'elle travaille avec la Ville pour l'ouverture d'un tel lieu.

Si jamais elles sont atteintes de COVID-19, elles auront quand même un refuge sécuritaire, avec des employés, où elles pourront rester en attendant de pouvoir être hébergées dans un refuge pour femmes, explique-t-elle.

La Ville de Toronto indique avoir mis en place un centre d'isolement pour les personnes sans abri et les femmes victimes de violence qui ont des symptômes et qui attendent le résultat d'un test de dépistage.

La Municipalité travaille à mettre sur pied un autre centre qui hébergera ceux qui ont le virus durant leur convalescence.

Si vous (ou quelqu'un que vous connaissez) est en danger immédiat, composez le 911.

Besoin d'aide pour vous ou un proche?

  • Fem’aide (Ontario) : 1 877 336-2433
  • SOS violence conjugale (Québec) : 1 800 363-9010
  • Visitez hebergementfemmes.ca (Nouvelle fenêtre) pour une liste de refuges dans votre région.
  • Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC): 1 866 532-2822

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