Les Canadiens du Costa Luminosa sur le chemin du retour

Les Canadiens qui se trouvaient à bord du Costa Luminosa ont pu monter à bord d'un avion à destination des États-Unis.
Photo : Reuters / Jean-Paul Pelissier
Près de 80 Canadiens qui avaient voyagé à bord du paquebot Costa Luminosa, où des cas de COVID-19 se sont déclarés, ont pu monter à bord d'un avion et prendre le chemin du retour, a fait savoir l'ambassadrice canadienne en France, Isabelle Hudon.
En entrevue à l'émission Tout un matin, sur les ondes d'ICI Première, Mme Hudon a indiqué que le croisiériste Costa Cruises, à qui appartient le Costa Luminosa, avait nolisé un avion pour ramener les passagers canadiens et américains en sol nord-américain.
Ainsi, les 77 voyageurs canadiens sont d'abord passés par Atlanta, aux États-Unis, avant de prendre le chemin de Toronto, vendredi.
Dans un message publié vendredi matin sur Facebook, une passagère canadienne du navire, Martha Turner Bradbury, a fait savoir que l'avion venait d'atterrir à Atlanta, une information confirmée par l'ambassadrice Hudon.
C'est une situation complexe que nous avons dû gérer au cours des 24 dernières heures, parce que nous avions des Canadiens à bord d'un bateau accosté dans un port français
, a ajouté Isabelle Hudon, en parlant d'une coordination étroite avec les autorités françaises, américaines et canadiennes.
Pour les Canadiens à l'étranger, il est possible d'obtenir de l'information auprès du ministère des Affaires étrangères :
- En écrivant à l'adresse sos@international.gc.ca
- En composant le 1-613-996-8885
La plus grande opération consulaire de l'histoire
En entrevue à RDI, le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a évoqué des démarches « sans précédent » pour tenter de rapatrier les Canadiens se trouvant à l'étranger et qui souhaitent revenir au pays.
C'est probablement la plus grande opération consulaire de l'histoire du Canada. C'est devenu extrêmement complexe.
Selon le ministre, la complexité des démarches de rapatriement s'accroît d'heure en heure, alors que les différents pays modifient les règles liées au transport dans leur espace aérien et sur leur territoire.
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Au dire de M. Champagne, noliser des avions pour aller chercher les Canadiens coincés à l'étranger pour les ramener au pays n'est que la première étape
de l'ensemble du processus. Il faut négocier les droits d'atterrissage, les droits de passage, la possibilité de se rendre à l'aéroport... Certains d'entre eux sont fermés, certaines frontières sont fermées.
Nous ne sommes plus en temps normal, par exemple avec ce qu'on a pu faire à Wuhan et au Japon
, a poursuivi M. Champagne, en évoquant les évacuations des ressortissants canadiens qui se trouvaient dans la métropole chinoise au centre de la pandémie, ainsi que ceux qui étaient à bord du Diamond Princess, un autre navire de croisière où la contamination a fait plusieurs centaines de malades.
Ce qu'on vit présentement, particulièrement pour ramener les gens chez nous, c'est d'une complexité jamais vue au cours des temps modernes
, a encore mentionné le ministre.
M. Champagne a par ailleurs annoncé vendredi matin que son test de dépistage de la COVID-19 s'était avéré négatif.
Le ministre avait indiqué jeudi qu'il se plaçait en isolement volontaire en raison de certains symptômes associés au rhume.