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Le manque de travailleurs étrangers inquiète des entrepreneurs de la région

Un travailleur philippins s'affaire sur une machine de Technosub à Rouyn-Noranda.

Aux prises avec une importante pénurie de main-d'oeuvre, plusieurs entreprises se sont tournées vers le recrutement international. (archives)

Photo : Radio-Canada / Émilie Parent-Bouchard

Piel Côté
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La fermeture des frontières pourrait bouleverser la productivité de certaines entreprises dans la région. Depuis de nombreuses années, plusieurs entrepreneurs embauchent des travailleurs étrangers afin de maximiser leur production.

La COVID-19 change toutefois les plans de ceux qui recrutent à l'international. Le secteur industriel est particulièrement inquiet et suit la situation de près.

« Avec les événements qui se passent, tout est sur la glace. »

— Une citation de  Éric Beaupré, président de Technosub

Éric Beaupré, le président de Technosub, une entreprise de Rouyn-Noranda, devait embaucher des travailleurs mexicains. On avait regardé pour aller chercher d'autres travailleurs étrangers, parce que nous étions encore en pénurie dans certains corps de métier, ajoute-t-il.

Son entreprise est touchée par la pénurie de main-d'oeuvre, mais il ne sait pas à quel moment ses ressources humaines pourront procéder à de nouvelles embauches internationales.

Qui vivra verra. Je ne sais pas du tout, honnêtement. Ça va dépendre de bien des choses, mais pour l'instant, les frontières sont fermées et il va falloir composer avec l'équipe que nous avons en ce moment.

À La Sarre, Métal Marquis devait recevoir 12 Philippins en juillet. Le président, Guillaume Marquis, s'attend maintenant à ce que ses futurs employés rejoignent son équipe en septembre ou même en octobre 2020.

C'est la capacité de l'entreprise qui est affectée, si par exemple Canadian Malartic nous demande 10 hommes, on va leur répondre c'est dommage, mais nous en avons juste quatre, nomme-t-il en exemple.

Éric Beaupré ne s'attend pas de son côté à un ralentissement de la production, les fournisseurs étant toujours en mesure d'acheminer les produits nécessaires aux opérations de Technosub. On a passé une commande en Allemagne pour des moteurs et ça partait aujourd'hui [mardi] par bateau. C'est surprenant, en Europe il y a beaucoup de télétravail, mais les gens semblent être en mesure de livrer, se réjouit-il.

Le monde agricole, dans le doute au cours des derniers jours, peut être satisfait, puisqu'Ottawa a confirmé mercredi que les travailleurs étrangers temporaires seront autorisés à entrer au Canada pour assurer la production maraîchère.

Une bonne nouvelle pour le président de l'union des producteurs agricoles de l'Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault.

« C'est directement lié, parce que des producteurs laitiers et bovins en engagent aussi. »

— Une citation de  Pascal Rheault, président de l'UPA-AT

Dans le cas où ces travailleurs seraient en nombre insuffisant, M. Rheault espère que des gens qui seront peut-être en cessation d'emploi voudront venir travailler dans les fermes de la région.

Questionné à savoir si des délais additionnels sont à prévoir pour la livraison de permis de travail, le ministre fédéral de l'Immigration n'a pas répondu à notre demande d'entrevue.

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