COVID-19 : Simons ferme ses magasins, mises à pied dans les hôtels et restaurants

Le Simons sur la rue Saint-Jean
Photo : Radio-Canada / Dominic Martel
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chaîne de magasins Simons a annoncé la fermeture de ses magasins pour une durée indéterminée en fin d'après-midi mardi, en raison de la pandémie de coronavirus.
L'entreprise maintient cependant son service de commande en ligne.
« Ce moment nécessite des sacrifices de la part de tout un chacun et je vous remercie à l’avance pour votre résilience et votre confiance », a déclaré le président de la chaîne, Peter Simons, dans un communiqué diffusé mardi en début de soirée.
Plusieurs autres commerces ont pris une décision similaire.

De nombreux autres commerces ont décidé de fermer.
Photo : Radio-Canada / Dominic Martel
Mises à pied dans les hôtels
Dans la capitale, l'hôtellerie est durement touchée par l'épidémie. En deux semaines, l'industrie est passée d'une pénurie de main-d'oeuvre à des mises à pied.
« [Les employés] sont inquiets, ils nous appellent sans arrêt, ils veulent avoir des informations. Ils veulent savoir quoi faire », lance l'hôtelier et restaurateur Yannick Parent qui donne du travail à 180 personnes. Ses six établissements, dont Le Bello et La Bûche, ont fermé mardi.

La pandémie de coronavirus force des entreprises à remercier des employés temporairement.
Photo : Radio-Canada
Il y en a qui demandent des prêts, on va les aider du mieux qu'on peut. Je ne les laisse pas tomber, je trouve ça triste, mais on est là pour eux, comme les banques. Le gouvernement est là. On est tous là, un pour l'autre, puis on va s'aider.
Selon l'Office du tourisme de Québec, le taux d'occupation des hôtels varie de 5 à 15 %, comparativement à plus de 65 % en temps normal.
« Si les restaurants, les attractions touristiques et les hôtels ferment ou ralentissent leur activité, ça nécessite, et c'est correct dans les circonstances, des mises à pied, et ça, c'est commencé depuis le week-end dernier », avance le directeur des communications, Éric Bilodeau.
Hausse des livraisons
D'autres entreprises connaissent une augmentation de la demande de services de livraison.
« On a augmenté déjà le nombre de livreurs qui sont sur la route. On est prêts à faire encore une autre augmentation s'il le faut. On a rajouté des plages horaires. Maintenant, on livre 7 jours sur 7 », précise Patrick Ouellet, pharmacien-propriétaire d'une franchise Pharmaprix à Beauport.

Claude Bellefeuille et Jérémy Baudet.
Le commerçant suggère aux clients d'appeler pour faire préparer leur médication afin de réduire le temps passé par les clients dans sa succursale et offre même la cueillette à domicile des nouvelles prescriptions.
« Nos livreurs vont passer récupérer les documents, les amener à la pharmacie. On va pouvoir les traiter par la suite et les renvoyer aux patients. »
Les restaurants aussi
« On a des hausses je vous dirais de 30 à 40 % de la livraison. Au chapitre des produits Normandin, les produits de détail, on parle de 100 % et plus », précise Jean Julien, vice-président des ventes et marketing de la chaîne.
En plus des sacs de nourriture, les voitures sont aussi nettoyées chaque heure. La manipulation d'argent comptant est limitée au minimum.
« On privilégie le paiement par carte de crédit ou débit. On s'assure qu'il y ait le moins de contact possible entre l'employé et le client. On va prendre le terminal et demander aux gens d'utiliser le "pay pass" », ajoute M. Julien.
Les livraisons chez St-Hubert ont connu une hausse de 10 à 15 % lundi midi, mais sont revenues à la normale, mardi.
L'entreprise indique que, pour l'instant, ses approvisionnements se déroulent rondement, mais tout pourrait changer dans les prochains jours.
« Les mesures sont quand même exceptionnelles et relativement récentes. Les prochains jours vont nous permettre de nous ajuster et de voir si on a des défis par rapport à la main-d'oeuvre et aux approvisionnements », indique Josée Vaillancourt, porte-parole des Rôtisseries St-Hubert.
Dans les épiceries aussi on observe une hausse marquée des demandes de livraison.
Chez Roset, à Sillery, les employés préparent de quatre à cinq fois plus de livraisons qu'à l'habitude.
Avec la collaboration de Félix Morrissette-Beaulieu et Jean-François Nadeau
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