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« Je dois laisser ma vie » : des Français alarmés par la fermeture des frontières canadiennes

Des douaniers de dos observent des voyageurs.

Pour endiguer la pandémie de coronavirus, le Canada va fermer ses frontières à presque tous les étrangers, exception faite des Américains.

Photo : AFP / Denis Charlet

La fermeture des frontières canadiennes annoncée par Justin Trudeau lundi pour endiguer la pandémie de coronavirus au pays risque de bloquer un grand nombre de travailleurs et d’étudiants étrangers installés au Canada, mais actuellement à l'extérieur du pays.

Présentement en séjour en Nouvelle-Zélande, en France, ou encore en Amérique du Sud, plusieurs personnes ayant élu domicile à Vancouver et ailleurs au pays, risquent de ne pas pouvoir regagner leur appartement, leurs amis et leur emploi jusqu’à nouvel ordre.

La fermeture des frontières aux voyageurs qui ne sont ni citoyens ni résidents permanents, à l'exception des Américains, inquiète notamment de nombreux ressortissants français établis au Canada, comme Lucie Couhailler.

Installée à Vancouver depuis un an grâce à un permis de travail, cette employée du centre communautaire francophone La Boussole dit se sentir complètement perdue et craint de rester bloquée longtemps à Paris où elle n’a pas de logement.

Je laisse tout : ma maison, mes affaires, j’ai du travail là-bas [à Vancouver]. Je laisse un peu ma vie en fait même au niveau financier, je ne sais pas comment je vais faire.

Une citation de Lucie Couhailler

À partir du 18 mars, seuls les citoyens canadiens, les résidents permanents, les membres d’équipages, les diplomates et ceux dont la famille est canadienne ainsi que les Américains pourront continuer d’entrer au pays.

Les travailleurs temporaires, les étudiants, les personnes en PVT (programme vacances travail), actuellement à l'étranger craignent quant à eux d'être laissés pour compte.

24 h pour passer à travers le filet

Malgré un vol de Paris à destination de Vancouver prévu le 17 mars, Lucie Couhailler raconte avoir immédiatement tenté de devancer la date de son billet. Cependant, à l’aéroport de Paris c’est la guerre, tout le monde veut partir tous les vols sont complets , dit-elle.

Plus complexe encore, certains ressortissants étrangers ne se trouvent ni dans leur pays d'accueil ni dans leur pays d’origine, comme Chloé partie en vacances en Nouvelle-Zélande.

Je ne suis pas résidente permanente, mais ça fait quand même trois ans que je suis établie à Montréal avec un bail à mon nom, un emploi, un conjoint là-bas , dit la jeune femme originaire de France, qui préfère ne pas dévoiler son nom de famille.

Moi, je ne peux pas rentrer dès demain parce que je suis à 26 h d’avion et à 15 h d’Auckland.

Une citation de Chloé

J’imagine que le Canada a fait une annonce générale et qu’il va ensuite se pencher sur les cas particuliers espère-t-elle.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) n’a pas répondu à la demande d’entrevue de Radio-Canada.

Seuls les aéroports de Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver pourront accueillir les vols internationaux à compter de mercredi. Le premier ministre Trudeau a également annoncé que les compagnies aériennes devront dorénavant interdire à toute personne présentant des symptômes grippaux de monter à bord des avions à destination du Canada.

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