Coronavirus : ne partagez rien avant de suivre ces étapes!
Des précautions s’imposent pour éviter de partager de la désinformation sur la COVID-19.

La désinformation peut contribuer à aggraver la pandémie de COVID-19.
Photo : iStock / Moha El-Jaw
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La désinformation sur le coronavirus atteint des niveaux jamais vus pour une pandémie. Les fausses informations qui se propagent sur les réseaux sociaux peuvent mettre des vies en danger.
Aux Décrypteurs, nous recevons chaque semaine des dizaines de questions nous demandant de vérifier des informations trompeuses sur la pandémie de COVID-19 : remèdes douteux, faux conseils de médecins, théories du complot, vidéos détournées…
Plusieurs de ces affirmations peuvent être vérifiées en quelques étapes simples.
Pour combattre les fausses nouvelles
, voici quelques étapes à suivre avant de partager toute information sur le coronavirus :
1. Vérifiez si nous l’avons déjà couvert sur Radio-Canada.ca
Le site Internet de Radio-Canada (Nouvelle fenêtre) est continuellement mis à jour avec les plus récents développements sur le coronavirus. En outre, l’équipe des Décrypteurs se consacre plus particulièrement à débusquer les fausses informations.
Pour savoir si nous avons déjà couvert un sujet, il suffit d’entrer les termes site:radio-canada.ca
dans un moteur de recherche tel que Google, ainsi que quelques mots-clés.
Par exemple, vous vous demandez si le coronavirus est une arme biologique? Il suffit de taper site:radio-canada.ca coronavirus arme biologique
et vous trouverez l’article suivant : Non, cette vidéo ne prouve pas que le coronavirus est une arme biologique.

Un article des Décrypteurs dément une vidéo prétendant que le coronavirus est une arme biologique
Photo : Capture d’écran - Facebook
2. Comparez l’information avec les recommandations des autorités en santé publique
Un grand nombre de fausses informations sur le coronavirus portent sur des façons présumées de se protéger contre le virus. À ce chapitre, les autorités en santé publique disposent toutes de pages d’informations avec les plus récentes recommandations à ce sujet.
Les principales ressources sont :
L’Organisation mondiale de la santé (Nouvelle fenêtre) (OMS)
Le gouvernement du Québec (Nouvelle fenêtre) et les autres sites de gouvernements provinciaux
Par exemple, vous lisez sur Internet que la chaleur peut tuer le coronavirus? Une visite sur le site de l’OMS vous permet de trouver cette page qui défait ce mythe (Nouvelle fenêtre) ainsi que plusieurs autres. La version en anglais de cette page (Nouvelle fenêtre) contient des informations supplémentaires.

Le Dr Bruce Aylward, de l'OMS, fait le point sur la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), le 25 février 2020 à Genève, en Suisse.
Photo : Reuters / Denis Balibouse
3. Apprenez à juger de la fiabilité d’un site web
Si vous ne trouvez pas réponse à vos questions sur le site de Radio-Canada ou sur les pages des autorités en santé publique, vous pouvez faire une recherche sur Google avec quelques mots-clés correspondant à votre question.
Devant la foule de résultats de recherche, comment départager les sites fiables de ceux qui le sont moins?
Il existe des outils qui indiquent la fiabilité des principaux sites d’information. Les deux plus connus sont le Décodex (Nouvelle fenêtre), du journal Le Monde, et NewsGuard (Nouvelle fenêtre). Leurs analyses sont basées sur des données objectives telles que l’exactitude des informations présentées et l’identité des propriétaires du site.
Ces deux outils peuvent s’installer par le biais d’extensions sur votre navigateur Internet. Une fois ces extensions installées, un encadré d’information s’affiche lorsque vous visitez un site web qui figure dans leur base de données.

L'outil Décodex, de l'équipe Décodeurs du journal Le Monde, permet de vérifier la fiabilité d'un site web.
Photo : Capture d’écran
Le Décodex possède aussi un moteur de recherche où vous pouvez entrer manuellement l’adresse d’un site. NewsGuard, quant à lui, affiche des vignettes de couleur à côté des hyperliens (Nouvelle fenêtre) (vert pour un site fiable et rouge pour un site peu fiable). Ces vignettes apparaissent même lorsque vous naviguez sur les réseaux sociaux.
D’autres indices peuvent vous indiquer qu’un site est peu recommandable, par exemple si l’on y abuse de points d’exclamation ou si le texte est bourré de fautes.
Dans cette capsule de l'émission Décrypteurs, Alexis De Lancer résume comment évaluer la fiabilité d'un site web.
4. Vérifiez si d’autres médias de vérification des faits ont couvert la nouvelle
À travers la planète, il existe des dizaines d’équipes, comme les Décrypteurs, qui font de la vérification de faits leur expertise. Les médias les plus fiables dans le domaine sont ceux qui sont accrédités par l’International Fact-Checking Network (Nouvelle fenêtre) (réseau international de vérification des faits) de l’Institut de journalisme Poynter.
Certains de ces médias ont peut-être déjà débusqué l’information suspecte que vous cherchez à valider. Il peut être utile de jeter un coup d’œil sur leur site.
Par exemple, vous vous demandez si le SRAS-CoV-2 était déjà connu des fabricants de désinfectant. La section Factuel de l’Agence France-Presse (AFP) a justement vérifié cette information (Nouvelle fenêtre) il y a quelques semaines.
Certains médias du genre ont d'ailleurs recensé en un seul endroit toutes leurs vérifications concernant le coronavirus et la COVID-19. Voici une liste non exhaustive de ces pages :
En français :
Le Monde : Coronavirus : petit guide pour distinguer les fausses rumeurs des vrais conseils (Nouvelle fenêtre)
Agence France-Presse — Factuel : Le coronavirus : les vérifications faites par l’AFP (Nouvelle fenêtre)
Agence Science-Presse : La Ligue des vérificateurs — Coronavirus (Nouvelle fenêtre)
En anglais :
Agence France-Presse — Fact Check: Busting coronavirus myths (Nouvelle fenêtre)
BuzzFeed: Here's A Running List Of The Latest Hoaxes Spreading About The Coronavirus (Nouvelle fenêtre)
Snopes:
The Coronavirus Collection: Conspiracy Theories and 'Predictions' (Nouvelle fenêtre)
The Coronavirus Collection: Origins and Treatments (Nouvelle fenêtre)
The Coronavirus Collection: Government Response (Nouvelle fenêtre)
The Coronavirus Collection: Memes and Misinformation (Nouvelle fenêtre)
5. Si vous ne trouvez rien, abstenez-vous de partager (et écrivez aux Décrypteurs!)
En cas de doute sur la véracité d’une information, mieux vaut ne pas la partager. Il a été démontré qu’une fausse information circule beaucoup plus largement que l’article qui la dément. Ainsi, il peut être difficile de réparer les dégâts causés par une information trompeuse.
Nous vous invitons alors à nous écrire à decrypteurs@radio-canada.ca (Nouvelle fenêtre) et nous ferons de notre mieux pour vérifier l’information. Vous pouvez aussi vous joindre à notre groupe Facebook (Nouvelle fenêtre) pour consulter nos plus récents articles.
6. Informez la personne qui vous a fait suivre l’information que celle-ci est fausse
Si vous identifiez une fausse information sur la pandémie de COVID-19, il vaut mieux faire profiter de votre expertise la personne qui vous l’a fait suivre. Ainsi, elle risque moins de continuer à propager cette désinformation.
Toutefois, il faut faire preuve de tact dans ce genre de conversation. La confrontation risque de ne pas donner les résultats escomptés. Dans cette capsule de l’émission Décrypteurs, Jeff Yates explique comment aborder un proche qui a partagé une fausse nouvelle
.
N’oubliez pas de faire suivre à votre interlocuteur vos sources d’information fiables afin qu’il puisse également s’informer sur le sujet.
S'il s'agit d'une publication vue sur Facebook (Nouvelle fenêtre)ou Instagram (Nouvelle fenêtre), vous pouvez aussi la signaler comme étant fausse, afin de réduire sa portée sur le réseau social.