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Coronavirus : l’Iran se met en quarantaine et demande l’aide de l’ONU

Deux hommes masqués et portant des combinaisons aspergent un produit désinfectant.

Une équipe médicale désinfecte l'extérieur du mausolée de l'imam Reza, le plus important lieu de pèlerinage en Iran.

Photo : via reuters / Wana News Agency

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Javad Zarif, a transmis vendredi une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans laquelle il demande de l’aide. Le même jour, les autorités ont annoncé la mise en quarantaine de la population.

Alors que le virus ravage nos villes et villages, notre population, à l’instar des autres pays touchés, souffre de la plus grave et de la plus aveugle campagne de terrorisme économique de l’histoire, imposée illégalement par le gouvernement des États-Unis, écrit M. Zarif.

Le ministre explique que les efforts du secteur de la santé iranien qui combat la COVID-19 sont sapés par les sanctions américaines.

Les sanctions illégales [américaines] empêchent les Iraniens d’importer des médicaments et des équipements médicaux, lit-on dans la lettre.

M. Zarif estime que ces sanctions contreviennent au droit international.

Il exhorte le secrétaire général de l’ONU et les États membres de demander aux États-Unis d’abandonner leur approche calomnieuse et infructueuse contre l’Iran.

La veille, le ministre iranien avait publié la liste des équipements médicaux qui manquent au personnel médical en Iran, y compris les gants et les masques.

Téhéran a annoncé jeudi avoir demandé de l'aide au Fonds monétaire international, et M. Zarif a appelé sur Twitter l'organisme à se tenir du bon côté de l'histoire.

Rues et magasins vides

Les autorités iraniennes ont annoncé vendredi que les rues et les magasins devront rester vides afin de contrer la propagation du coronavirus.

Les forces de sécurité vont commencer à vider les magasins, les rues et les routes [des gens qui y sont], conformément à une décision prise à l'échelle nationale et applicable dans les prochaines 24 heures, a déclaré à la télévision d'État le général Mohammad Bagheri, chef d'état-major.

Au cours des dix prochains jours, l'ensemble de la nation iranienne sera surveillée soit sur Internet, soit par téléphone et, si nécessaire, en personne, a affirmé le général.

Et l'identité des personnes soupçonnées d'être malades sera dévoilée, a-t-il ajouté.

Les autorités iraniennes ont déjà pris plusieurs mesures depuis le premier décès causé par la COVID-19 en février.

Les écoles et les universités sont fermées, des événements ont été reportés et la prière du vendredi a été suspendue. Les autorités ont également découragé les voyages avant le congé du Nouvel An persan, du 19 mars au 3 avril, période à laquelle les Iraniens se déplacent à l’intérieur du pays.

Mais le nombre de décès et d'infections a augmenté de façon exponentielle malgré ces mesures.

Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a ordonné jeudi aux forces armées de mener la lutte contre l'épidémie en rassemblant leurs services et en intensifiant leurs efforts.

Un des pays les plus touchés dans le monde

À travers le pays, au moins 1289 [nouvelles] personnes infectées ont été recensées, a annoncé le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour.

Avec 514 morts et 11 364 personnes contaminées au total, l'Iran est l'un des pays les plus touchés par la pandémie, après la Chine et l'Italie.

Plusieurs députés, responsables gouvernementaux ou anciens officiels ont été touchés par la maladie, et certains en sont morts. Jeudi, Ali Akbar Velayati, principal conseiller du guide suprême iranien, a été placé en quarantaine, après avoir présenté de légers symptômes.

Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué jeudi les efforts de l'Iran pour contenir la maladie, à la suite d'une mission de cinq jours d'une délégation de l'OMS et d'experts en santé publique.

Nous estimons que les stratégies et les priorités de l'Iran pour contrôler la COVID-19 évoluent dans la bonne direction, a déclaré dans un communiqué Richard Brennan, directeur régional des urgences de l'OMS.

Avec les informations de Agence France-Presse
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