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Le milieu culturel et de l'événementiel est durement touché par les mesures de prévention de la COVID-19, situation d'autant plus vraie pour les travailleurs autonomes et indépendants, nombreux dans l'industrie. Dans la tourmente, la création d'un regroupement pour défendre leurs droits s'est accélérée.
Ils sont chargés de projet, régisseurs, monteurs, démonteurs, travaillent à la billetterie, à l'entretien et parfois à la technique. Les travailleurs autonomes de la culture et de l'événementiel enchaînent les contrats pour gagner leur vie.
Avec l'annulation de plusieurs spectacles, événements sportifs, congrès et festivals en raison de la pandémie de coronavirus, plusieurs se retrouvent sans travail du jour au lendemain.
Il y a énormément d'inquiétude et de détresse, constate François Deschamps, l'un des fondateurs du Regroupement québécois pour la défense des droits des travailleur.euses autonomes et/ou indépendants de l'événementiel et de la culture.
François Deschamps fait partie des fondateurs du Regroupement québécois pour la défense des droits des travailleur.euses autonomes et/ou indépendants de l'événementiel et de la culture.
Photo : Radio-Canada
Ce regroupement n'existe pas encore formellement. Et ce n'est pas le virus qui a motivé sa création.
Depuis déjà quelques mois, divers travailleurs du milieu en avaient jeté les bases et espéraient tenir une assemblée de fondation l'automne prochain.
On se rend compte qu'il n'y a aucune structure pour nous représenter et défendre nos droits comme travailleurs autonomes et indépendants.
La COVID-19 est simplement venue accélérer les choses.
Une page a été créée en ligne (Nouvelle fenêtre) jeudi et déjà près de 2000 personnes se sont inscrites. François Deschamps, sans avoir de données précises, estime à 3000 le nombre de travailleurs à s'être inscrits dans la région de Montréal, et quelque 5000 pour l'ensemble de la province.
Panique
En annonçant l'interdiction des rassemblements de plus de 250 personnes au Québec, le premier ministre François Legault a déclenché le mouvement... et la panique.
Nous ne sommes absolument pas contre les mesures de prévention annoncées, mais ça a montré la précarité ultime des travailleurs de la culture et de l'événementiel, explique M. Deschamps.
En quelques minutes à peine, des centaines de personnes se retrouvent sans revenu, sans possibilité d'avoir accès au chômage.
Lui-même a dû annuler la tenue des Nuits psychédéliques de Québec, dont il est le programmateur, privant certains de ces travailleurs de contrats pour quelques jours.
Devant le mouvement de panique, le noyau à la base du regroupement a décidé de prendre la parole publiquement. On s'est dit qu'on serait utile dans le contexte actuel, soutient M. Deschamps.
L'un des objectifs sera de guider les travailleurs vers certaines ressources, mais aussi de rappeler aux gouvernements de penser à eux quand viendra le temps d'annoncer des mesures d'aide financière en lien avec la COVID-19. C'est une industrie qui est majeure au Québec. On espère ne pas être oubliés.