Incursion sur le plateau de tournage de Maria Chapdelaine

Le décor a été créé de toutes pièces.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au nord de la municipalité de Normandin, au Lac-Saint-Jean, un petit village a été créé de toutes pièces et, ces jours-ci, il grouille de vie. Le cinéaste Sébastien Pilote a choisi cet endroit isolé, sans eau et sans électricité, pour les besoins de son quatrième long métrage, une adaptation du roman Maria Chapdelaine, de Louis Hémon.
Toute son équipe est sur place, dans la neige et le froid, pour tourner les scènes de ce film dont le budget avoisine les 7 millions de dollars.
On a quand même un gros budget, mais c'est petit pour faire un film d'époque au Québec en 2020, en région éloignée. On ne tourne rien en studio. On tourne dans un milieu naturel, dans un décor où il n'y a pas d'électricité et d'eau courante. Oui, il y avait plein de défis logistiques. Ça fait en sorte que l'équipe grossit. On est environ une centaine de personnes
, explique le réalisateur.
C’est la comédienne Sara Montpetit qui tient le rôle-titre. La jeune femme en est à ses débuts au cinéma.
J'explore. À chaque jour, je comprends quelque chose de nouveau, de différent. Au début, je pensais être intimidée, mais, finalement, je me sens en confiance d'être aussi bien entourée.

Sara Montpetit tient le rôle de Maria Chapdelaine.
Photo : Radio-Canada
Aux dires de tous, l’ambiance sur le plateau est excellente.
C'est vraiment formidable. C'est un privilège de pouvoir tourner dans la région avec cette équipe-là. Sébastien Pilote est un type que j'admire beaucoup pour ses films précédents. Et l'histoire aussi, ce roman-là de Louis Hémon est un chef-d'oeuvre de la littérature
, indique le comédien Sébastien Ricard.
Levier pour la région
Le maire de Normandin se réjouit de ce tournage qui génère une activité économique intéressante pour sa municipalité.
Ils ont fait affaire beaucoup avec des entreprises locales, ils ont loué des bureaux [...] Pour nous, c'est une première et on est très fiers de ça
, mentionne Mario Fortin, qui planche sur un projet touristique relié au décor du film.
On est en train de regarder ça. Normandin ne sera pas seule là-dedans. Il y aurait plusieurs partenaires : la MRC Maria-Chapdelaine, le Musée Louis-Hémon. On regarde ce qu'on peut faire pour étirer le plaisir. Quand il va sortir en salle, il y a des gens qui seront intéressés à venir voir ça
, croit M. Fortin.

Le plateau de tournage se trouve dans un secteur isolé au nord de Normandin.
Photo : Radio-Canada
La portion hivernale du tournage prendra fin le 20 mars. L'équipe sera de retour sur place cet été.
La sortie en salle du film est prévue pour le mois de décembre.
D’après le reportage de Julie Larouche