ArchivesPlombier : le métier essentiel à la salubrité

Un apprenti plombier à l'œuvre à l'École d'apprentissage des métiers de la construction de Montréal en 1961.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le 11 mars marque la Journée internationale de la plomberie. Créée il y a 10 ans, cette journée vise à sensibiliser le public à l’importance de la plomberie dans l’hygiène, la santé et le confort de nos sociétés. Nos archives témoignent de l’évolution du métier de plombier.
Aux origines du métier de plombier
On trouve des tuyauteurs depuis l’époque romaine et même avant. Domestiquer l’eau a toujours constitué un souci pour le plombier.
Des hommes ont amené l’eau à couler dans les jardins suspendus de Babylone. Les Égyptiens construisaient des bains de vapeur et même des douches. Des fontainiers grecs installaient des gouttières ornées de masques pour évacuer les eaux de pluie.
On doit aux Romains le terme plombier
. « Plumbum » est un mot latin qui signifie plomb, matériau avec lequel les « plumbarius » construisent les tuyaux.
Sous le règne de l’empereur Constantin, de 310 à 337, Rome comptait plus de 850 installations de bains publics. C'est également aux Romains que nous devons les réseaux de distribution d’eau à domicile.
La chute de l’Empire romain entraîne un arrêt pour la corporation de la plomberie. Le Moyen Âge accorde beaucoup moins d’importance aux bains.
Ce n’est qu’au 19e siècle qu’on établira un rapport entre le manque d’hygiène et les épidémies. On assistera alors à un développement rapide des installations de distribution d’eau et d’évacuation par les égouts.
L’Angleterre verra apparaître les premières toilettes et les autres pays d’Europe suivront.
Même en 1850, la population de l’Amérique a crié au scandale, au gaspillage et même à la débauche lorsqu’on a voulu installer une baignoire à la Maison-Blanche.
On comptait 17 000 plombiers et tuyauteurs au Canada en 1930. En 1950, ils étaient au nombre de 30 000.
L’apprentissage du métier
À l’émission Orientation du 22 avril 1961, l’animateur Richard Pérusse trace un portrait du métier de plombier, les possibilités d’emploi dans ce domaine et les conditions de travail.

Orientation, 22 avril 1961 (Artek Film)
Il visite l’École d’apprentissage des métiers de la construction de Montréal.
Les futurs plombiers se familiarisent avec le matériel et les outils propres au métier.
Ils expérimentent le travail en ayant à leur disposition la charpente complète d’une maison avec cloisons, colombages, poutres et planchers auxquels ils installent drains, tuyauterie, éviers, calorifères, chauffe-eau, fournaise, pompe, etc.
Pour être plombier, il faut avoir un sens profond des responsabilités. Un joint mal serré, c’est une fuite. Dans ce métier, le travail mal fait peut provoquer des catastrophes. En plomberie chauffage, il ne peut jamais être question de bâcler le travail.
Une bonne partie des travaux de réparation, d’entretien et de remplacement se fait dans des logements habités et souvent dans des conditions d’urgence. Le plombier doit avoir une bonne constitution et une bonne santé.
Le 11 janvier 2002 au Téléjournal, le journaliste François St-Onge rencontre Mélanie Desbiens, une plombière d’Alma qui travaille dans une station de pompage et de traitement des eaux usées. Cette dernière a le sentiment d’aider les autres en pratiquant son métier.

Téléjournal, 11 janvier 2002
C’est sûr qu’au départ je voulais faire un métier non traditionnel. Ça me prend quelque chose où il y a toujours de l’action. Quand il y a un bris à la ville ou dans une maison, c’est toi qui y vas. Dans le fond, tu sauves du monde. C’est le fun de savoir que t’aides les gens autour de toi.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 2,1 milliards de personnes, 30 % de la population mondiale, n'ont toujours pas accès à l'eau potable à domicile et 60 % ne bénéficient pas de systèmes d'assainissement de base.