Le Campus Saint-Jean se prépare à de nouvelles compressions

Campus Saint-Jean à Edmonton.
Photo : Radio-Canada / Jessica L'heureux
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta devra à nouveau réduire ses dépenses pour faire face aux compressions budgétaires de 6 % en enseignement supérieur annoncées dans le budget du gouvernement conservateur uni.
L'établissement francophone envisage, entre autres, de réduire son personnel enseignant en ne remplaçant pas des postes qui se libèrent à la suite de départs ou de fins de contrats.
Dans une lettre adressée à l’ensemble de son personnel, le doyen du Campus Saint-Jean, Pierre-Yves Mocquais, explique que la réduction budgétaire imposée à l’Université de l’Alberta représente le double de ce que le gouvernement avait initialement annoncé pour 2020-2021.
Le recteur de l’Université de l’Alberta, David Turpin, précise que les compressions budgétaires de 6 % en enseignement supérieur représentent un pourcentage distinct en fonction de chaque établissement postsecondaire.
Pour l'Université de l'Alberta, elles représentent une réduction de 11 % de son budget, alors que le gouvernement avait initialement annoncé une réduction budgétaire de 5 % pour la même année, selon M. Turpin.
Avec les 6,9 % de compressions budgétaires qu'il a fallu faire en 2019-2020, le budget de l’Université de l'Alberta se trouve amputé de presque 18 % en moins de deux ans.
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Des postes non renouvelés ou remplacés
Pierre-Yves Mocquais n'a pas souhaité accorder d'entrevue à Radio-Canada. Dans sa lettre, il dit que les prévisions de réductions de dépenses du Campus Saint-Jean pour 2020-2021 ont été faites sur la base d'une réduction budgétaire de 5 %.
Dans cette perspective, il avait décidé que quatre postes de professeurs et cinq postes de membres du personnel administratif libérés suite à des départs ou des fins de contrats ne seraient pas pourvus.
« Plusieurs charges de cours à la pièce avaient également été annulées et nous prévoyons que d’autres devront l’être », ajoute-t-il.
Avec des économies draconiennes de nos dépenses opérationnelles de presque un demi-million de dollars, nous pensions pouvoir encore tenir le coup.
Une réforme des programmes
Un groupe de travail sera mis sur pied afin de voir quels cours pourraient être combinés. Il proposera aussi une révision du nombre d’étudiants par cours en fonction du programme et de l’année d’étude.
Une refonte des programmes de la faculté des Arts, des Sciences et de l'Éducation est aussi envisagée. Celle-ci devra être complétée d’ici l’été afin d’éviter la suppression des cours et des programmes avec peu d'inscriptions.