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Copeaux : « la fin de l’amour, sans hurlement »

Présentée du 10 au 14 mars à La Nouvelle Scène, Copeaux met en scène la lente érosion du sentiment amoureux entre deux êtres.

Un homme caresse le visage d'une femme en lui parlant.

Les comédiens Frédérique Thérien et Marc-André Charette partagent la vedette dans la pièce «Copeaux».

Photo : Radio-Canada / Olivier Plante

Caroline Chrétien
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Comme une berge grugée par les vagues, l’amour, parfois, s’effrite avec le temps.

Copeaux, c’est la fin de l’amour, c’est la fin sans grand éclat, c’est la fin sans hurlement. C’est juste une fin tranquille. Et c’est un texte sur ce qui reste après , explique l’autrice de la pièce, Mishka Lavigne.

La dramaturge gatinoise, fascinée par les relations humaines, a voulu mettre en lumière l’universalité de ce propos en créant deux personnages sans nom.

« Ça aurait pu être joué par deux hommes, deux femmes, ou un homme et une femme. Ces personnages-là, ce sont des archétypes plus que des personnages. »

— Une citation de  Mishka Lavigne, dramaturge

L’art visuel comme inspiration

Pour Copeaux, Mishka Lavigne et le metteur en scène Éric Perron désiraient travailler à partir d'art visuel. Quand ils ont découvert l'univers de Stefan Thompson, un artiste d'Ottawa, ça a été le coup de foudre.

Ça offrait tellement de possibilités, s’émerveille encore l’autrice.

Stefan Thompson crée des œuvres où se côtoient des animaux aux allures parfois fantastiques, parfois quasi humaines. Et il tire son matériel de la nature, dans l'objectif de ramener son empreinte écologique à zéro.

Une oeuvre visuelle montre divers animaux dont les portraits se superposent dans des tons d'ocre et d'orange.

Des œuvres originales de l'artiste ottavien Stefan Thompson seront exposées et mises en vente dans la Galerie John-Ruddy de La Nouvelle Scène Gilles Desjardins.

Photo : Stefan Thompson

« Si on a un Stefan Thompson sur notre mur, dans 10 ans, ça va peut-être avoir changé de couleur parce que le pigment va s’être oxydé. C’est un art qui bouge dans le temps et qui se transforme. C’est un peu ça qu’on voulait aller chercher avec Copeaux. »

— Une citation de  Mishka Lavigne, dramaturge

En 2015, imprégnés par cet univers, Mishka Lavigne et Éric Perron ont commencé à travailler avec les comédiens Frédérique Thérien et Marc-André Charette.

Tout le travail des comédiens se faisait sur une base physique, dans le mouvement. C’est ça qui a inspiré le texte, se souvient la dramaturge.

Et il n'y a pas que la relation des personnages qui s'effrite dans Copeaux. Les costumes et le décor, notamment par leurs déchirures, montrent des signes d'usure. Pendant des années, on s'est demandés dans quoi [les personnages] vivent. La structure défaite, inspirée des œuvres de Thompson, est venue comme ça dans la discussion, relate le metteur en scène Éric Perron.

Un homme en habit et une femme en robe blanche discutent à côté d'une structure voilée de forme ovale montrant des signes d'usure.

Les décors et les costumes de « Copeaux » portent des déchirures, signe du temps qui passe et désagrège certaines relations.

Photo : Radio-Canada / Olivier Plante

Parallèlement, les sons, purs au départ, deviennent de plus en plus manipulés, voire désagrégés, au fil de la pièce.

Tout ça participe à l’univers de Copeaux, résume Mishka Lavigne.

POUR Y ALLER
Copeaux, de Mishka Lavigne
Du 10 au 14 mars, 19 h 30
La Nouvelle Scène

Avec les informations de Christelle D'Amours et Jean-François Chevrier

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