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Problèmes du train léger : Ottawa exige un plan du GTR d’ici le 31 mars

L’entreprise responsable de l’entretien du train ne remplit pas les exigences du contrat, selon le maire Jim Watson.

Un train à la station du Pré Tunney.

La station du Pré Tunney, à Ottawa (archives).

Photo : Radio-Canada / Andrew Lee

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Après plusieurs mois de dysfonctionnements en tout genre avec le train léger, la Ville d'Ottawa va remettre un avis de manquement au Groupe de transport Rideau (GTR). Le consortium devra fournir un plan et un échéancier d’ici le 31 mars.

C'est une escalade importante. En clair, nous n'avons pas le service pour lequel nous avons payé, a déclaré le maire Watson au terme d'une longue rencontre à huis clos avec les autres élus, lundi, où il était question des nombreux problèmes de la ligne de la Confédération.

« Nous avons été très patients, mais maintenant, nous n’avons plus de patience et c’est l’heure de leur donner un véritable coup de pied dans le derrière. »

— Une citation de  Jim Watson, maire d'Ottawa

Au terme de cette rencontre, le conseil municipal a voté à l'unanimité en faveur d'une motion pour remettre au GTR un avis de manquement dans les 24 prochaines heures. Cette motion est un signal clair que nous sommes fatigués des excuses, a ajouté en mêlée de presse le premier magistrat, flanqué entre autres du directeur général d'OC Transpo, John Manconi.

Dans un communiqué, l'administration municipale souligne [qu']il n'y aura pas d’interruption du service ferroviaire.

Le conseil [municipal] a également délégué au directeur municipal le pouvoir de prendre toute autre mesure requise en vertu de l’entente de projet pour donner suite à la décision du conseil. Le personnel fera rapport au conseil lors de sa réunion du mercredi 8 avril, peut-on aussi lire dans le communiqué.

Dans un courriel adressé à Radio-Canada, le Groupe de transport Rideau dit qu'il va examiner les prochaines étapes avec les principaux partenaires (SNC-Lavalin, EllisDon, ACS et Alstom).

Tous les partenaires s'engagent à continuer à respecter les termes de son contrat avec la ville et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que le système de train léger d'Ottawa offre un service optimal aux usagers, fait savoir le GTR.

Des dizaines de personnes attendent l'arrivée du train léger à la station Tunney's Pasture.
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Des dizaines de personnes attendent l'arrivée du train léger à la station Tunney's Pasture.

Photo : Radio-Canada / Francis Ferland

Dès les deux premiers mois de sa mise en service l'automne dernier, la ligne de la Confédération avait déjà subi une cinquantaine de défaillances. Depuis, les problèmes sont devenus chroniques pour ce qui est des portes, des roues, des rails, mais aussi de la mécanique et du système d'alimentation électrique.

M. Watson espère que le GTR pourra régler les problèmes du système au plus tard d'ici la fin de l'été.

La possibilité de résilier le contrat plane toujours

Dans les derniers jours, certains intervenants ont soulevé la possibilité de résilier le contrat d'entretien de 30 ans qu'Ottawa a signé avec le consortium qui a construit le train léger.

Monsieur Kanellakos répond aux questions des journalistes.

Steve Kanellakos, directeur municipal de la Ville d'Ottawa (archives).

Photo : Radio-Canada / Kate Porter

Si le maire Watson ne s'est pas avancé pas sur cet enjeu, prétextant ne pas vouloir dévoiler toutes les cartes de sa stratégie juridique, le directeur municipal, Steve Kanellakos, est allé un peu plus loin.

« C’est une étape sérieuse : on les avertit que c’est la première étape qui pourrait mener à la résiliation du contrat s’ils ne rectifient pas les problèmes »

— Une citation de  Steve Kanellakos, directeur municipal de la Ville d'Ottawa

Suivi sur la ligne Trillium

Les conseillers tiendront une autre réunion spéciale, cette fois avec le comité des finances, pour se concentrer sur la phase 2 du train léger. La phase 2 comprend le prolongement de la ligne de la Confédération vers l'est et l'ouest et le prolongement de la ligne Trillium, vers le sud, qui devrait se rendre jusqu'à l'aéroport international d'Ottawa.

Deux trains de la ligne Trillium de l'O-Train voyageant entre les stations Bayview et Carling, à Ottawa, pendant l'été.

Deux trains sur la ligne Trillium (archives).

Photo : Radio-Canada / Andrew Foote

Les conseillers devraient questionner le personnel de la Ville et des experts au sujet du contrat à SNC-Lavalin pour le prolongement de la ligne Trillium.

La semaine dernière, des centaines de pages de documents confidentiels ont été publiées, expliquant la décision du personnel de la Ville de recommander SNC-Lavalin. Ces informations seront analysées lundi.

SNC-Lavalin a remporté le contrat de 1,6 milliard de dollars pour étendre la ligne Trillium plus au sud, et cela même si le modèle proposé n’atteignait pas la cote technique minimale.

La semaine dernière, 8 conseillers municipaux d’Ottawa ont demandé à l'ombudsman de l'Ontario d'examiner certaines des décisions ayant mené au lancement de la ligne de la Confédération du train léger et à l'attribution du contrat pour le prolongement de la ligne Trillium, vieille de 20 ans.

Le système de pointage décortiqué

Les soumissions pour la ligne Trillium étaient évaluées selon deux critères : l’aspect technique et l’aspect financier. Les entreprises pouvaient recevoir jusqu’à 500 points pour chacun de ces critères. Les sous-totaux étaient ensuite additionnés pour obtenir une note finale sur 1000.

L’évaluation technique est simple : un panel d’experts évalue les propositions et attribue des points. Les choses sont plus complexes pour la composante financière des soumissions.

D’abord, 50 points sont accordés pour la qualité du montage financier à long terme d’un projet. Les 450 points restants sont attribués en fonction du prix du projet lui-même. L’entreprise avec la soumission la moins coûteuse — dans ce cas-ci, SNC-Lavalin — obtient automatiquement la note maximale de 450.

La soumission la moins chère est ensuite utilisée comme référence pour évaluer les autres propositions. Les soumissionnaires rivaux commencent avec 450 points en banque, mais se voient déduire 30 points pour chaque point de pourcentage de leur prix qui dépasse celui de SNC-Lavalin.

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