La double vie du brise-glace Amundsen

NGCC Amundsen
Photo : Radio-Canada / Luc Paradis_Rad
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le brise-glace de recherche NGCC Amundsen a fait escale au Port de Sept-Îles dans le cadre de la mission Odyssée Saint-Laurent. Depuis le 28 février, une vingtaine de scientifiques de 12 organismes affiliés au Réseau Québec Maritime se trouvent à bord du navire, pour étudier l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
Les scientifiques ont la mission de dresser un portrait du Saint-Laurent en période hivernale. Après une semaine en mer, l'équipe a déjà fait quelques découvertes, rapporte Jean-Carlos Montero Serrano, chef de la mission Odyssée Saint-Laurent.

Le chef de mission, Odyssée Saint-Laurent, Jean-Carlos Montero Serrano
Photo : Radio-Canada
Les petits crustacés sont vraiment en reproduction. C'est impressionnant. On voit à quel point, même s'il fait froid, même si c'est en hiver, la productivité primaire est présente dans l'estuaire et dans le golfe
, constate-t-il.
Les scientifiques profitent de leur passage à Sept-Îles pour étudier la baie pendant la saison froide, une période de l'année pour laquelle il existe moins de données.

À bord de l'Amundsen, l'équipe de l'ISMER procède à la récolte de sédiments marins.
Photo : Courtoisie: Jean-Carlos Montero-Serrano
Des prélèvements d'eau et de sédiments pourraient aussi permettre d'en apprendre davantage sur l'histoire et l'évolution de la baie, pense la chargée de projet à l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail, Viridiana Jimnez.

La chargée de projet pour l'Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail, Viridiana Jimnez.
Photo : Radio-Canada
Plus on a d'échantillons profonds, plus on est capable de voir l'évolution au cours des derniers 10 000 ans même... Des sédiments, la minéralogie qui change, les polluants qui changent...
C’est en 2002 que le brise-glace de la Garde-côtière canadienne est devenu une plate-forme de recherche scientifique.
Plusieurs aménagements ont été nécessaires, se rappelle le commandant, Alain Gariépy.

Le commandant du brise-glace de recherche NGCC Amundsen, Alain Gariépy
Photo : Radio-Canada
On a installé plus de treuils, explique M. Gariépy. On a transformé des locaux en laboratoires, on a créé de nouveaux espaces de laboratoire aussi.
On a même osé faire un trou dans la coque, une ouverture qui se referme. Donc, on est capable de faire du travail de science à travers la coque.
Après Sept-Îles, l'Amundsen poursuivra sa route vers l'est, direction les îles de la Madeleine. Il rentrera au port de Québec le 14 mars.
Avec les informations de Marc-Antoine Mageau