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Coronavirus : Ottawa promet du soutien aux personnes en quarantaine

Bill Morneau marche près de drapeaux canadiens.

Le reportage de Christian Noël.

Photo : Radio-Canada / Cole Burston

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a déclaré vendredi que son gouvernement doit annoncer sous peu des mesures de soutien destinées aux Canadiens qui se retrouveront en quarantaine en raison de l’épidémie de COVID-19.

Bill Morneau n’a cependant pas donné davantage de détails sur les montants ou la façon dont cette aide sera prodiguée aux personnes qui ne pourront travailler pendant les jours où elles devront être maintenues en isolation pour prévenir la propagation du virus dans leur entourage.

En ce qui a trait à l’impact de l’épidémie sur les finances du pays, le ministre a expliqué lors d’un discours devant le Canadian Club de Toronto que le gouvernement augmentera sa provision d’ajustement en fonction des risques que représente l’épidémie au cours de son prochain budget, qui doit être déposé au cours des prochaines semaines.

« Il est clair que l'épidémie de COVID-19 va avoir un impact sur l'économie réelle et les marchés. »

— Une citation de  Bill Morneau, ministre des Finances du Canada

Cette mesure, explique-t-il, vise à s'assurer que le gouvernement est prêt à répondre à l'impact économique d’une épidémie de coronavirus au pays. Pour ce faire, Ottawa entend surveiller l’évolution des entreprises et des travailleurs du pays et leur fournir au besoin des outils afin de réagir rapidement aux impacts négatifs de l’épidémie.

Il est important de garder à l'esprit que ce que cela signifiera pour l'économie canadienne dépend en fin de compte de la profondeur et de la propagation géographique du virus. Et ces choses ne peuvent être connues, tant qu'elles ne le sont pas, a précisé Bill Morneau.

L’épidémie qui frappe désormais 91 pays et territoires, selon l’AFP, affecte déjà les marchés boursiers, le prix des produits de base, des voyages ainsi que les chaînes d’approvisionnement mondiales.

La situation au Canada

Le Canada recense 54 cas probables ou confirmés de coronavirus, soit 28 en Ontario, 21 en Colombie-Britannique, 3 au Québec et 2 en Alberta.

Cette promesse d’aide aux Canadiens qui seront privés de revenus pendant une mise en quarantaine survient deux jours après que la Banque du Canada ait abaissé son taux directeur de 0,5 point de pourcentage pour tenter de soutenir la croissance de l’économie canadienne dans ce contexte particulier.

Le virus du COVID-19 qui a déjà infecté plus de 100 000 personnes dans le monde, dont une cinquantaine au Canada, a fait plus de 3400 morts jusqu’à maintenant. On ne compte plus les annulations et les reports d'événements, de festivités, de congrès et de spectacles dans le monde.

Aux États-Unis, le président Trump a approuvé vendredi le déblocage d'une aide de 8,3 milliards de dollars pour répondre à la crise du coronavirus.

Rappelons qu'Ottawa investira près de 27 millions de dollars sur deux ans dans 19 universités du pays pour accélérer les recherches et le développement de médicaments ou d'un vaccin contre le COVID-19.

La perte de confiance plombe les marchés boursiers

Des courtiers à la Bourse de New York.

Les marchés ont essuyé la semaine dernière leur pire recul depuis la crise financière de 2008.

Photo : Getty Images / Spencer Platt

Ce dur réveil des économies nord-américaines survient après des chutes historiques des marchés boursiers la semaine dernière plombés par l'incertitude des investisseurs face à la propagation rapide du coronavirus dans le monde.

En dépit des mesures prises par les banques centrales américaine et canadienne pour soutenir la croissance, les marchés sont demeurés très volatils cette semaine.

À la fermeture des places boursières d'Europe et d'Amérique du Nord vendredi, les grands indices étaient tous à la baisse.

Aux États-Unis, le Dow Jones était en baisse de près de 1 %, tandis que l'index S&P 500 reculait de 1,71 %. Le NASDAQ a aussi clôturé en baisse de 1,87 %.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX a conclu la journée en baisse de 2,29 %.

Les principaux indices boursiers européens ont aussi fini la journée en baisse. À Paris, le CAC 40 a cédé 4,14 % alors qu'à Londres, le Footsie perdu 3,48 %. Le Dax a pour sa part terminé la journée en recul de 3,37 %.

Les marchés asiatiques avaient précédemment aussi terminé la séance dans le rouge. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a par exemple cédé 2,72 % pour atteindre sa valeur la plus basse en six mois.

Les bourses de Hong Kong, de l'Australie et de la Corée du Sud ont toutes reculé de plus de 2 %. La Bourse de Shanghai a fait un peu mieux, en ne perdant que 0,9 %.

Affectés par la diminution de la demande due à la réduction des transports dans le monde, les prix du pétrole étaient quant à eux en baisse de plus de 8 % en mi-journée.

À Washington, le président Donald Trump s'est dit convaincu que les marchés allaient rebondir et a appelé la Réserve fédérale américaine à abaisser encore son taux directeur pour stimuler l'économie.

Les compagnies aériennes battent de l'aile

Les transporteurs aériens qui sont frappés de plein fouet par la réduction des voyages partout sur le globe multiplient quant à eux les annulations et les pertes financières.

Vendredi le transporteur allemand Lufthansa a annoncé qu’il réduisait ses capacités de vol en raison d'une baisse drastique des réservations. La compagnie aérienne envisage même de devoir réduire ses activités de 50% si la situation ne s’améliore pas.

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