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Budget : des moyens attendus pour lutter contre l'érosion et faciliter les déplacements

Des véhicules circulent sur la route 132 près du parc du Bic.

Une grande partie des routes principales sont situées en bordure du fleuve, dans l'Est-du-Québec, et sont menacées par l'érosion.

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Environnement et lutte aux changements climatiques. Ce sont les nouvelles priorités que s’est imposé le gouvernement Legault pour son deuxième budget, qui sera déposé mardi.

Dans l’Est-du-Québec, qui dit changements climatiques dit érosion des berges. C'est pourquoi des investissements importants sont attendus chez nous pour faire face à ce phénomène le long des côtes.

Plus ça va aller avec le changement climatique, plus les risques côtiers vont être importants, estime la directrice du Conseil régional de l'environnement (CRE), Luce Balthazar.

« Il faut que le gouvernement aide [les citoyens et les municipalités] à prendre les bonnes décisions d’aménagement du territoire et [...] éventuellement accompagne des déménagements, des relocalisations. »

— Une citation de  Luce Balthazar, directrice du CRE du Bas-Saint-Laurent

En Gaspésie, t’as la [route] 132 qui est sur le bord de la mer, la voie ferrée [...]. On a plein d’infrastructures à vocation touristique qui sont aussi sur le bord des côtes, qui génèrent de l’économie et qu’il va falloir avec le temps adapter aux changements climatiques, explique pour sa part le maire de Gaspé, Daniel Côté.

Il précise cependant que pour ce faire, les municipalités ont besoin de l'aide du gouvernement et, surtout, d'une planification à long terme.

Améliorer le transport collectif

Là où les municipalités ont aussi besoin d’aide, c’est pour améliorer, ou encore mettre en place, des systèmes de transport en commun sur leurs territoires.

Si la présidente de l’Association des étudiants du Cégep de Rimouski, Emma Francœur, croit que le transport collectif doit être plus développé et plus fréquent en région , il demeure difficile dans les secteurs à faible densité de population de mettre en place ce type de service.

Il existe des programmes de subventions [pour le transport collectif], mais les régions n’ont pas eu leur part, déplore Luce Balthazar, qui précise cependant que plusieurs solutions sont possibles.

La directrice du Conseil régional de l'environnement du Bas-Saint-Laurent, Luce Balthazar

La directrice du Conseil régional de l'environnement du Bas-Saint-Laurent, Luce Balthazar

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Il y a une façon de financer ça, c’est de prendre une partie du coût de l’essence qui serait affectée à financer le transport collectif. Ça existe présentement en Gaspésie, ça montre que c’est viable dans une région éloignée, dit Mme Balthazar.

Faciliter les déplacements

Par ailleurs, on s’attend cette année à ce que le gouvernement Legault réinscrive le prolongement de l’autoroute 20 au Programme québécois des infrastructures (PQI), tel qu’il s’est engagé à le faire sur nos ondes en septembre dernier.

Sur la rive nord, de l’argent pour le prolongement de la route 138 est une fois de plus réclamé.

« Il y a seulement 80 kilomètres qui sont budgétés sur les 400 possibles, donc on aimerait [...] savoir de quelle façon le gouvernement veut, à travers les années, terminer le prolongement de la 138.  »

— Une citation de  Martin Ouellet, député péquiste de René-Lévesque

Les Nord-Côtiers souhaitent aussi que Québec poursuive les études concernant le projet de construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay. Une infrastructure nécessaire pour désenclaver la Côte-Nord et contrer son déclin démographique, selon le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier.

Il y aura des économies avec un pont sur le Saguenay, des économies à moyen et à long terme. On n’a qu’à penser aux deux traversiers qui viennent de coûter 320 millions... un pont, ça dure pas mal plus longtemps qu’un traversier, plaide M. Porlier.

Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier

Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

Finalement, l’ensemble des députés de l’Est-du-Québec réclament une bonification de l’aide financière accordée aux citoyens des régions qui doivent se déplacer vers les grands centres pour se faire soigner.

On veut un peu plus de justice et d’équité, précise Martin Ouellet.

Actuellement, Québec rembourse 0,12 $ par kilomètre parcouru et verse une allocation de 75 $ par jour aux patients qui se déplacent pour obtenir des traitements. Une politique qui n’a pas été revue depuis 2012.

Pour nos régions, il sera également intéressant de constater quelles sommes le gouvernement Legault investit pour aider les agriculteurs à réduire leur utilisation des pesticides, pour contrer la pénurie de main-d'œuvre, pour bonifier les conditions de vie des aînés et pour améliorer le réseau des centres de la petite enfance (CPE), pour lequel un grand nombre de parents se sont plaints du manque de places au cours des derniers mois.

Avec la collaboration de Denis Leduc

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