Une soupe populaire réconfortante à La Sarre

Christian Dion et Steve Hamelin, deux utilisateurs de la soupe populaire, en compagnie de Marie-Ève Bélanger, intervenante à la Maison du Compagnon
Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une nouvelle soupe populaire à La Sarre offre un dîner du lundi au vendredi, et ce, depuis plus d'un mois. La Maison du Compagnon, un organisme d'hébergement pour adultes, a commencé à servir un dîner aux personnes dans le besoin.
Ce nouveau service est maintenant disponible grâce à une subvention de près de 130 000 $ du gouvernement du Québec.
Steve Hamelin, qui dîne à la soupe populaire quelques fois par semaine, affirme qu'il se sent accueilli et appuyé aux repas du midi. Mentalement, ça nous fait du bien pareil, parce que ça permet de ne pas retomber dans notre passe de dépression ou quoi que ce soit, explique-t-il. Ça permet tout le temps d'essayer de rester en haut et de ne pas descendre.
En venant ici, ça nous permet de garder le moral bon.
Chrisitan Dion abonde dans le même sens. Oui, ça m'aide beaucoup
, dit-il en mangeant sa soupe.

Pour la soupe populaire de mercredi, Caroline a préparé une soupe aux tomates, nouilles et légumes.
Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins
Caroline Rivard, qui travaille comme cuisinière à la Maison du Compagnon depuis un an, se réjouit d'ajouter la soupe populaire aux services de l'organisme, qui offre de l'hébergement aux personnes dans le besoin.
Je suis contente parce que c'est un plus ici, à la Maison, et il le fallait, je pense. Il faut les aider, il y a des gens démunis, même si parfois on ne s'en rend pas compte. Quand j'ai commencé ici, je ne pensais pas qu'il y avait autant de gens qui avaient un manque dans l'Abitibi-Ouest. Je suis contente, on va aider
, affirme-t-elle.

Caroline Rivard, cuisinière à la soupe populaire
Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins
Ce midi, Caroline a concocté de la soupe aux tomates, légumes et nouilles, avec des tartelettes au sucre et aux pacanes pour dessert. Au début, ça ne mange pas beaucoup, mais ensuite, on voit qu'ils prennent le goût. On les fait engraisser même des fois, il y a des clients qui repartent plus gras que quand ils sont entrés
, raconte-t-elle en souriant.
J'aime bien ça quand ils ont le sourire quand ils ont fini de manger, c'est parfait.
Marie-Ève Bélanger, aide-intervenante à la Maison du Compagnon, estime que la soupe populaire permet aux participants de socialiser et de se confier. Vu que c'est vraiment gratuit et sans jugement, je crois que les gens se sentent à l'aise de venir dîner. Ils sont contents de nous voir, on s'habitue un à l'autre
, dit-elle en riant.
Celle qui accompagne les bénéficiaires de la soupe populaire tous les midis rapporte que le repas peut desservir plusieurs personnes, pas seulement celles en situation d'insécurité alimentaire. Des fois, ça n'adonne juste pas, des fois c'est des personnes qui sont juste dans une mauvaise passe ou qui ont eu une grosse facture salée, c'est très large
, indique-t-elle.

Diane Vachon, directrice financière, et Marie-Ève Bélanger, intervenante à la Maison du Compagnon
Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins
Dès la semaine prochaine, des armoires seront ajoutées pour embellir la salle à manger. La directrice financière de la Maison du Compagnon, Diane Vachon, espère pouvoir accueillir plus de bénéficiaires dans les prochains mois.
On pense qu'à un moment donné, il y a une dizaine de personnes qui vont venir, souligne-t-elle. Présentement, on a de deux à cinq personnes qui viennent chaque midi, mais avec les publicités, ça pourrait changer.
Les personnes qui souhaitent prendre le repas le midi n'ont qu'à se présenter à la Maison du Compagnon.