Le Canada doit se préparer à une propagation du coronavirus, disent des experts
Les passagers internationaux arrivent à l'aéroport international de Vancouver à Richmond, en Colombie-Britannique.
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
« Le moment est venu pour tous les Canadiens de réfléchir davantage à la nécessité de préparer des ressources pour gérer une éclosion communautaire généralisée. » C’est ce qu’a soutenu Howard Njoo, sous-administrateur en chef de l’Agence de santé publique du Canada, qui s’est adressé mercredi matin au comité parlementaire de la santé.
Le sous-administrateur en chef a souligné que les individus et les familles, des collectivités aux écoles, des lieux de travail aux infrastructures essentielles, ont un rôle à jouer dans la préparation d’une possible propagation de COVID-19
.
Il a toutefois souligné que le Canada est en bonne position
pour faire face au virus.
Howard Njoo a déclaré qu'un comité consultatif spécial composé de responsables fédéraux, provinciaux et territoriaux de la santé publique a été formé.
Le comité élaborera un plan d'intervention contre le coronavirus des autorités provinciales et fédérales pour faire face aux événements sanitaires majeurs.
Selon Gary Kobinger, directeur du Centre de recherches en infectiologie de l’Université Laval, cette intervention de l’Agence de santé publique du Canada est une bonne communication qui vise à préparer les gens dans l’éventualité où le virus se propage
partout au pays.
« En regardant le nombre total [de personnes infectées], incluant les cas en Chine, sur la population de la planète, ce ne sont pas des chiffres très impressionnants, comparativement à ce que l’influenza aurait pu faire. »
M. Kobinger, en entrevue à l'émission 24/60 sur ICI RDI, a soutenu que l’inquiétude de la population s’explique par le fait qu’il s’agit d’un nouveau virus, mais aussi par une perte de confiance dans les sources d’information
.
L’infectiologue estime qu’il n’y a pas de raison de s’énerver, en même temps, c’est bon d’être préparés.
Ce n’est pas un virus qui a un taux de mortalité très élevé. Si on fait partie des populations les plus vulnérables, c’est important qu’on soit plus informés, qu’on soit plus préparés à faire face à une exposition [au virus]
, a-t-il expliqué.
« J’ai vu des épidémies avec des taux de mortalité de plus de 90 % en deux, trois semaines, ça permet de relativiser quand on voit des taux de mortalité de 1 ou 2 %. »
En ce qui concerne les traitements contre le COVID-19, M. Kobinger affirme qu’il y a plus de 80 essais cliniques en Chine présentement
, d’autres essais se font ailleurs dans le monde, également.
Mais l’infectiologue indique que la multiplication des essais ne veut pas dire qu’il va y avoir un traitement qui va être disponible
.
M. Kobinger rappelle que toute la communauté scientifique et de santé publique prend la situation au sérieux
.