Une journée carrière occupée à Rimouski
Intelligence artificielle et accompagnement hors travail se mettent au service du marché de l'emploi.

La journée carrière se tenait mardi à l'Université du Québec à Rimouski.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Courtemanche
La journée carrière du Cégep de Rimouski et de l'UQAR a rassemblé quelque 70 employeurs et des centaines de chercheurs d'emploi qui espéraient trouver chaussure à leur pied.
L’événement ne perd pas de son ampleur malgré les nombreux moteurs de recherche d'emploi existants.
Pour Julie Bonenfant, organisatrice, le contact humain permet un échange qui est plus difficile à obtenir sur un écran ou une feuille de papier.
Pouvoir avoir la personne devant soi, de savoir un peu qui elle est, ce qu'elle dégage, pour moi ce sont des plus-values.
Un algorithme « Cendrillon »
L’événement proposait pour la première fois aux chercheurs d'emploi un service basé sur l'intelligence artificielle.
Services Québec a mandaté la jeune entreprise québécoise Mouse At Work, qui se sert d'un programme analysant les mots-clés des curriculum vitae pour les coupler aux offres d'emploi les mieux adaptées à son profil.
Il suffisait d'apporter son CV, électronique ou papier, et une liste des employeurs potentiels présents était remise au visiteur.
Toujours le grand défi du recrutement
Le marché du travail, dans presque tous les domaines, est en situation de plein emploi. Les employeurs rivalisent d'imagination pour se distinguer lors du recrutement : de l'aménagement du temps de travail aux compensations pécuniaires, en passant par la construction de gymnases sur le site de l'entreprise, les avantages proposés ne manquent pas.
Le CISSS
du Bas-Saint-Laurent d'ailleurs, n'hésitait pas à prendre directement rendez-vous pour entrevue les candidats intéressants qui se présentaient à eux.Tous les employeurs ici, c'est leur objectif de mettre la main sur ces gens-là le plus rapidement possible, c'est comme une course!
Recruter, puis retenir
Pour les entreprises situées en région éloignée, trouver un bon employé est un enjeu, mais réussir à le garder l'est tout autant.
Plusieurs employeurs constatent qu'il faut s'assurer qu'un nouvel employé s'émancipe aussi hors des murs de l'entreprise.
La forestière Résolu le concède d'emblée, elle qui a ses usines réparties un peu partout dans les régions reculées du Québec.
Mélanie Simard, directrice des ressources humaines chez Résolu, concède que trouver une perle est en soi un accomplissement. Mais, après ça, comment on fait? C'est quoi les outils qu'on va prendre? Le temps qu'on va mettre pour les garder?
s'est-elle demandé.
D'où l'idée, de plus en plus partagée, d'accompagner les nouveaux venus pour leur permettre de découvrir leur milieu de vie.
Parce que cette personne-là, elle n'a pas de réseau, elle n'a pas de contacts, elle ne connaît pas les activités.
Une des missions de l'organisme Place aux jeunes est, justement, d'aider les nouveaux arrivants dans la création d'un réseau de contacts et satisfaire leurs champs d'intérêts personnels.
Un service souvent oublié par les ressources humaines du privé, selon Louis Lahaye Roy, agent de migration au Kamouraska.
L'arrimage entre les entreprises et les organismes qui ont pour mission l'intégration des nouveaux arrivants demeure un enjeu pour l'agent de migration : On est là avec des avantages pour les entreprises, on a des programmes, on a un budget pour les chercheurs d'emplois
, rappelle Louis Lahaye Roy.