« On est là pour les enfants » : les enseignants de la région participent à la journée de grève

Des enseignants francophones manifestaient vendredi matin dans le quartier Vanier à Ottawa.
Photo : Radio-Canada / Antoine Trépanier
C’est la première fois depuis le début de la mobilisation que les quatre plus importants syndicats d’enseignants et de travailleurs de l’éducation se mobilisent le même jour. Les piquets de grève sont nombreux dans la région d’Ottawa et l'est-ontarien.
Pas moins de 200 000 syndiqués débrayent ainsi vendredi et plus de 2 millions d’élèves de 5000 écoles de la province sont privés de cours.
Les enseignants présents aux piquets de grève d’Ottawa tiennent à rappeler que c’est pour les élèves qu’ils se mobilisent une fois de plus.
Piquet de grève des enseignants Ontariens dans quartier Vanier à Ottawa. Soixantaine de personnes. Gens ont commencé à marcher dans le secteur de l’école Mauril-Bélanger #iciottgat pic.twitter.com/P0WbTpNruQ
— Antoine Trépanier (@atreps) February 21, 2020
Joanne Larocque, est enseignante depuis 42 ans dans la région de la capitale. Elle était vendredi matin devant l’école Mauril-Bélanger dans le quartier Vanier.
Ce n’est pas pour le salaire qu’on est là, c’est vraiment pour les enfants et pour s’opposer aux coupures que le gouvernement veut faire auprès des services pour les enfants.
À la question de savoir si la motivation reste la même, Joanne Laroque répond par l’affirmative.
On est très motivés, on est de plus en plus convaincus dans notre choix de contester les décisions du gouvernement. Ça nous décourage quand on pense à tout ce que les enfants perdent et vont perdre éventuellement
, indique l'enseignante.
L’état des négociations
Rémi Sabourin, le président de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), estime qu’il faut maintenir la pression sur le gouvernement. Selon lui, la dernière journée de négociation, mercredi, était une perte totale de temps
.
Mercredi, on a touché les bas-fonds de la négociation. Jeudi, c’était un petit peu plus positif mais il reste encore énormément de travail à la table des négociations.
Rémi Sabourin tient à rappeler lui aussi que l’objectif des enseignants et des syndicats qui les représentent est de protéger les conditions d’apprentissage des élèves.
Il faut vraiment que le gouvernement recule sur l’idée de couper, couper, couper et pense plutôt à l’éducation comme un investissement financier, certes, mais aussi un investissement dans les personnes, les employés et les élèves de l’Ontario
, affirme M. Sabourin.
Le président de l'AEFOC'est certain que ça nous brise le cœur de faire grève, on ne le fait pas de gaieté de cœur mais on le fait avec fierté, définitivement.